vendredi 25 décembre 2009

préoccupation maternelle primaire

La maternité, ça vous change une femme.
Je dois l'avouer, avant, mes copines les bridgets et moi, on trouvait mortellement kiantes moyennement intéressantes les mamans qui ne parlent que de leur progéniture.
Bref, nous on était des reines de la distanciation élégante et ironique.

Je suis donc la première surprise de constater que je fais sans vergogne toutes ces choses que je m'étais juré de ne pas faire, avant :

-bombarder tout le monde de photos de Knut ; attendre les exclamations émerveillées ; être légèrement vexée si quelqu'un ne répond pas dans la seconde que Knut est, de toute évidence, le plus beau bébé du monde (dans ma très grande tolérance, j'arrive toutefois à admettre que Knut puisse être placée en deuxième position, juste après la progéniture de mon interlocuteur) ; me rengorger quand les exclamations émerveillées arrivent.

-ne parler que de Knut sur mon blog, privant ainsi mes nombreux lecteurs de mes analyses culturelles et sociologiques percutantes. Dieu merci, un dernier reste de dignité m'a arrêtée juste avant de décrire ici les selles de Knut.

-évoquer à qui veut l'entendre les derniers progrès fulgurants de Knut ; depuis que Knut fait "haaaa" et "heuuuuu" en réponse à notre "conversation", je me suis surprise à affirmer très sérieusement que "ça y est , elle parle" ; réprimer à grand peine l'envie de la passer au téléphone à ceux qui appellent pour prendre des nouvelles (enfin, les rares qui s'y risquent encore).

-trouver que Knut est manifestement très en avance, déceler de l'ironie dans ses sourires, y détecter une intelligence hors du commun.

-ronronner d'aise quand le pédiatre écrit sur le carnet de santé "tonus et éveil ++++" à la visite du premier mois ; avoir la larme à l'oeil quand Knut hurle à son premier vaccin, le mois suivant.

-et même, éprouver un fonds de pitié pour ceux qui n'ont pas d'enfant ( je rappelle que je conspuais, il y a moins d'un an, ceux qui prétendaient qu'"avoir un enfant ça donne un sens à la life" )

-mettre des vidéos de Knut sur mon blog où on entend en fonds sonore ma voix de maman neuneu.


L'avantage, c'est que le Sultan, qui semble souffrir de préoccupation paternelle primaire, est un interlocuteur tout trouvé.

lundi 7 décembre 2009

maternage part sri : le dormage

Avant mon accouchement, à chaque fois que j'avais une mère de famille au téléphone elle ne manquait pas de terminer la conversation par : "et dors, hein ! profiiiiiiiiiiiiiite ! ". (la petite revanche des mères de famille, c'est de faire trembler les primigestes du haut de leur expérience).

premier bilan après deux mois : Knut ne "fait pas ses nuits", certes ; mais en ce moment elle fait (comme une horloge) : 20h-4h-8h , ce qui est ma foi tout à fait respectable.

La journée c'est une autre histoire : Knut, qui n'a visiblement pas lu les mêmes ouvrages de référence que nous, selon lesquels un bébé de son âge dort 18 heures sur 24, nous accorde deux heures de sieste à tout casser, sauf si on sort la carte magique : la ouature !
Autant dire qu'à deux mois, Knut a déjà une empreinte écologique qui fâcherait grave Nicolas Hulot .
Et je ne parle pas des tonnes de couches, et des pets et des rots tonitruants qu'à mon avis la couche d'ozone elle en prend un sacré coup.

On n'a presque pas cododoté en fait, parce qu'on s'est rendu compte que Knut ne semblait avoir aucune angoisse existentielle à dormir dans son lit (si j'en crois la tendance actuelle, cette séparation anxiogène que je lui ai imposée devrait me revenir comme un boomerang dans quelques années, quand elle me fera payer à l'adolescence ce déchirement précoce, en se tatouant et en se pierçant).

dimanche 6 décembre 2009

maternage part tou : le mangeage

Comme je l'avais expliqué ici, je me suis posé des questions existentielles sur l'allaitement assez longtemps.
Mais comme je suis l'indécision incarnée c'est mon ouverture d'esprit qui me caractérise le mieux, j'ai tenté l'allaitement en me disant "on verra bien, un mois grand maximum".

Knut a trouvé mon sein fingers in the nose à peine arrivée parmi nous.

Par contre Knut est une enfant vorace ; une bonne maladie, disait ma grand mère ; mais au bout d'une semaine j'avais le sein à feu et à sang ; et c'est pas faute de me balader topless(un remède contre les crevasses). Ambiance Barbarella dans la chambre de la maternité, pour le plus grand plaisir des petits vieux du service en vis à vis.



Une semaine après la naissance, au plus fort d'un ras le bol douloureux, le Sultan fut sommé d'aller acheter du lait rapidos.

Nous avons alors introduit un biberon de lait artificiel de temps à autre, ce qui me permettait de dormir huit heures d'affilée , de m'envoyer une clope et de laisser reposer le nichon permettait de faire participer le Sultan à la relation nourricière privilégiée.
Il faut savoir que sur les fora dédiés, l'introduction du biberon de lait artificiel précocément est caca boudin, le diable, bref le mal (tout comme le porte bébé ); ton bébé risque de refuser le sein sacré, bref tu mets en danger ton allaitement (sic) et tu compromets fortement la relation future avec ton enfant.

Apparemment cela n'a pas troublé Knut (soyons honnêtes, ele ne serait pas davantage troublée si on lui servait une entrecôte sauce béarnaise, vu son appétit) ; sept semaines et demie après, nous en sommes toujours là : majorité de tétées et un ou deux biberons du lait artificiel honni. Bref, le biberon a sauvé mon allaitement.

J'en suis même arrivée à tirer mon lait à l'aide d'un tire lait électrique double pompe (ma tête à la pharmacie quand j'ai vu le volume de l'engin*) pour faire bénéficier Knut de mes précieux anticorps ; franchement si on m'avait dit que j'en arriverai à de telles extrémités ...
c'est une source inépuisable de bonnes blagues fines du genre "bon chéri, je vais me traire, meuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhh"

signé : la Noiraude

*le "it bag" du début 2010, c'est le tire lait double pompe, regardez ci dessous comme je vais être hype à ma reprise du boulot:

samedi 28 novembre 2009

photos d'identité

A l'occasion on va faire une carte d'identité à Knut, puisque dans quelques mois, il n'est pas impossible qu'on aille en Turquie.
(en attendant c'est ma belle mère qui vient passer deux semaines en janvier, perspective qui me remplit d'allégresse, cela va sans dire ).

Mais alors la photo d'identité pour un bébé ça doit être chaud bouillant :
"(...)Le sujet doit présenter son visage face à l’objectif. La tête doit être droite. Le sujet doit fixer l’objectif. Il doit adopter une expression neutre et avoir la bouche fermée. Le visage doit être dégagé. Les yeux doivent être parfaitement visibles et ouverts(...)".

Pas gagné :

mercredi 18 novembre 2009

maternage part ouane : le portage

Pendant mon arrêt j'ai longuement, longuement écumé les forums dédiés à la grossesse et à la maternité.

Je suis donc très au fait des tendances 2008/2009 en matière d'élevage de nains de maternage.

J'ai donc appris que le porte bébé était caca boudin mauvais, pire, le diable ! qu'il allait applatir les ieuc de ton bébé garçon (le cas échéant), casser le dos de ta progéniture et le tien avec, et compromettre à jamais votre relation future.
Bref, il convient à présent d'utiliser une écharpe de portage.

Comme je me faisais kier grave c'est mon ouverture d'esprit qui me caractérise le mieux, j'ai testé juste avant l'accouchement un atelier de portage(c'est le terme consacré).

Là, des pratiquantes convaincues du portage apprennent à une assemblée de mamans comment nouer l'objet.

Après avoir dansé en rond autour d'un feu allumé avec des portes bébés honnis, nous nous sommes présentées ; l'assemblée était composée pour moitié de néo babs tout droit descendues de leur montagne, chaussures de rando et mèches grises apparentes (le massacre des baleines testeuses de cosmétiques ne passera pas par elles) , et pour moitié de petites nanas annéciennes trendy, en slims-converse et frange en travers du front.

Pour l'anecdote, je vous laisse apprécier dans quelle catégorie se situe le "mannequin" du mode d'emploi de l'écharpe Storchenwiege (y a pas à dire, la féminité allemande...).



Je me suis entrainée avec un baigneur en plastique, qui avait l'avantage de ne pas hurler comme les bébés de mes condisciples.

Seul incident : une dissidente, mère de trois enfants, a carrément cassé la baraque de la GO en osant affirmer que tout de même, c'était très long et pas très pratique de se dépatouiller avec l'écharpe juste pour une course rapide ; l'animatrice en est restée comme deux ronds de flan de cette rebel attitude et n'a pu que bredouiller que si elle voulait porter de façon non physiologique, elle en assumerait les conséquences(rictus de ses dents noircies très natures, elles aussi).

Conclusion : j'ai fait l'acquisition d'une écharpe de portage et d'un porte bébé, les deux d'occasion, parce que 2 fois 80€, ça fait cher payer l'attitude "ni pour ni contre bien au contraire" qui semble présider à mes (non)choix.(les mauvaises langues ne manqueront pas de souligner qu'il y a un vrai marché dans le trip "maman nature" et qu'un bout de tissu lambda ferait aussi bien l'affaire)

Je reconnais que Knut semble bien à l'aise dans l'écharpe, qu'elle s'y endort souvent, et qu'elle me permet de me livrer à mes passions de fée du logis ; par contre ça me tue le dos et je ne l'utilise qu'en intérieur, car je kiffe ma poussette trop pratique et ma voiture adorée ; le test du porte bébé ravageur de ieuc (Knut ne risque rien au moins) reste à faire.



dimanche 8 novembre 2009

d'où je bloggue

La tellectuelle m'a taguée le 15 octobre.
C'était un peu le lendemain de mon accouchement alors j'ai mis du temps à répondre, mais qu'on se le dise, j'adooooooore être taguée ( je sais que ça fait un peu pathétique de l'avouer, que c'est plus hype de faire semblant de rien du genre "la ligne éditoriale hyper stricte de mon blog ne me permet pas de participer" )

bref, j'adore ça ( tagguez moi, tagguez moi !)

ps1 : j'ai un peu la honte quand même quand je compare mon beurdel au bureau super joli et féminin et bien rangé de la tellectuelle
ps2 : mais moi j'ai laissé tel quel pour la photo, car je suis honnête, gniark, gniark
ps3 : si tu vois rin, cliqu'eudssus



je fais tourner à Mandy et Valérie et Shupi et Gloriamax et qui voudra ....

dimanche 1 novembre 2009

quelques jours avec elle

Le Sultan a peu de congés (enfin la World Company lui octroie cinq semaines, mais par rapport à nous les Français-qu'on-fout-rien-c'est-bien-connu, ça fait pas bézef) ; d'autant que la World company est basée dans le canton de Genève, et que les Suisses-ce-peuple-austère, n'ont pas l'air hyper dingues des jours fériés.

De fait, avant, dès qu'il avait des congés, on partait ; on a voyagé beaucoup beaucoup depuis 5 ans : Madrid, Barcelone, New York, Boston, Budapest, Prague, l'Ouest Américain, l'Italie, etc...

La semaine qui a suivi la naissance d'Aylin, le Sultan a pris ses cinq jours de congés paternité et il s'est passé un truc inédit : on est restés tous les trois à la maison !
Et des fois pendant que j'allaitais, on regardait des émissions hype à la télé, genre "questions pour un champion" et "le magazine de la santé" ( au vu des réclames, pour contrats obsèques, couches pour incontinents, nous ne sommes pas le public-cible privilégié - note pour moi même toutefois : faire un billet sur la rééducation du périnée).
Sinon on a fait aussi des sorties de ouf : on est allés deux fois au Mac Do (dont une fois au drive).

Et pourtant, si peu glamour qu'elle aient été, ces vacances comptent parmi les meilleures de ma vie (et là je vous vois penser : "ah y est, encore une que la maternité rend carrément gnian gnian").
Je vous épargnerai donc le couplet que notre fille elle est incroyable, trop belle, super éveillée pour son âge et qu'elle nous a déjà adressé de vrais sourires "sociaux" ( siiiiiiiiii ! et pas parce qu'elle est en train de péter, ce qu'elle fait bruyamment et très souvent soit dit en passant).
Je ne saurai raconter l'émotion qui s'est emparée de nous quand nous avons quitté la maternité, et qu'on a pensé la même chose au même moment, que nous étions à présent parents et reponsables de ce petit être si fragile, et prêts à tout pour la protéger (quand même au bout de 5 minutes, j'ai signalé au Sultan qu'il pouvait passer la troisième et dépasser le 20 km/h).
Bref toutes choses si banales pour tout le monde, mais si extraordinaires quand elles vous arrivent à vous.
Je me contenterai donc de mettre (temporairement) ici, une vidéo , et une photo de la première semaine (pour celles dont l'Internet-escargot ne permet pas de lire les vidéos)

samedi 24 octobre 2009

14 octobre 2009

Afin de préserver le public non averti (les nullipares ou ceux qui n'ont pas fait le Vietnam) et contribuer à la survie de la race, j'ai mis les détails les plus crus/techniques en notes de bas de page.

Mercredi 14 octobre (39 sa +3) : je me lève à 7 heures, plus de grasse mat’ depuis un certain temps en cette fin de grossesse.

matinée : je sens bien qu'il se passe quelque chose. Mais il se passe tellement de choses zarb là dedans depuis neuf mois que je ne m'affole pas plus que ça ; néanmoins, comme je suis une femme Barbara Gould, je me maquille avec soin et choisis avec attention ma tenue.
Je prends un bain, gobe quelques spasfon, lance une lessive et charge le lave vaisselle (la femme Barbara Gourde est également une fée du logis).

A 12h30 je me décide à noter l’heure des contractions (j'ai décidé entre temps que ça devait bien être des contractions) qui reviennent avec une certaine régularité (toutes les 8-10 minutes environ ) ; entre deux contractions, je peux tout à fait mener une activité normale (manger, poser des questions existentielles sur le forum auféminin , consulter les ouvrages de référence chapitre « quand partir à la maternité ?» , répondre à mes mails).
Comme je n'ai pas envie de me pointer à la maternité pour rien ou trop tôt, je diffère le moment d'appeler le Sultan. Inutile de le déranger pour rien dans son dur labeur (la femme Barbara Gourde, en épouse exemplaire, se soucie de la bonne marche de la World Company).
J’aimerais dire que c’est parce que je suis trop une héroïne de l’accouchement, mais à vrai dire je n’ai pas vraiment mal.

A 15h30 je téléphone quand même au Sultan ; il est en réunion et je lui dis de façon magnanime qu’il peut finir sa réunion, que ce n’est pas urgent ; il n’en fait rien et part immédiatement.

A 17h nous arrivons à la maternité : là pendant les contractions, je dois quand même m’appuyer aux murs et expirer comme la sage femme adepte de franc parler me l'a appris ; on me fait envoyer un fauteuil roulant (que je décline, je préfère rester debout).
Cela reste supportable.
On nous annonce que les sages femmes sont overbookées et qu'il va falloir attendre pour qu’on m’examine ; je commence quand même à signaler que mes examens péridurale ne sont plus valables( ils datent du 3 septembre) et que j’aimerais qu’on les refasse.
On attend une bonne demi heure sans que personne ne s’intéresse à mon cas.
Même si je suis trop une héroïne de l'accouchement, le Sultan va râler.

A 17h30 une sage femme aux cheveux roses assortis à ses docs martens, envoyée en renfort, m’examine enfin.
En fait, le travail est en très bon chemin(1) j’en profite pour placer à nouveau ma phrase clef : « mes examens péridurale ne sont plus valables et j’aimerais qu’on les refasse » .(et que ça saute berdol)
J'ai gagné le droit à être installée en salle de travail (le purgatoire, entre la salle d'examen et la salle d'accouchement), vêtue de la si seyante chemise de nuit "cul nu" ; on prend quelques photos hyper déconnantes avec le Sultan. Tout le monde me félicite de gérer si bien.

Vers 17h45, la douleur s'intensifie et je gère que dalle. (2)
Je supplie tout le monde pour la péridurale, je m’accroche à cheveux-roses quand elle passe nous dire qu’il faut encore patienter car mes examens ne sont pas revenus, et qu’aucune salle d’accouchement n’est libre. le Sultan pâlit et court dans les couloirs pour chercher de l’aide. Et moi je hurle si fort que je pense qu’il n’y a guère que les sourds d’oreille au fin fond des montagnes qui ne m’entendent pas.
Je suis un peu désagréable avec le Sultan, je le crains ; démuni il ne cesse de me répéter "crie ma chérie, crie si ça te fait du bien" ; je trouve la force de rétorquer vertement que je hurle déjà comme un putois depuis une demi heure. Et merci de me passer le chamomilla 9 CH (les laboratoires Boiron ont sponsorisé ma fin de grossesse, mon accouchement et mon allaitement).

A 18h40, apitoyée par mes hululements, l’équipe libère vite fait une salle d’accouchement ; on m’amène un fauteuil roulant que je ne calcule même pas ( commencent à me faire kier avec leurs fauteuils roulants, je suis incapable de m’asseoir ). Je mobilise un dernier sursaut d’énergie pour faire le dos rond , il me semble que cheveux-roses et l’anesthésiste mettent trois plombes à préparer le matos, mais à 18h50 ça y est ON ME PIQUE. L’anesthésiste me prévient qu’il y en a pour deux heures, mais qu’après je peux remettre des doses moi même (dans ma tête , je retiens : « accouche avant 21 heures »).

19h10 : je kiffe l’anesthésiste ; l’anesthésiste est beau ; je veux épouser l’anesthésiste. Je peux à nouveau plaisanter avec le Sultan, qui a enfilé la blouse et les chaussons ; tout le monde lui conseille d’aller fumer une cigarette, l’équipe s’est inquiétée de le voir si pâle (ah ouaih et c'est qui qui accouche ici ?), mais il est resté ; on refait quelques photos hyper déconnantes. J’envoie des textos . Nous bénissons la science.

19h30 : (3) panique à bord : l’appareil de péridurale sonne très fort, il a l’air de déconner ; comme j'ai retrouvé ma personnalité normale, je commence à râler que tant qu’à faire, j’aimerais bénéficier de la péri plus d’une demi heure ; l’anesthésiste bricole le bidule. Moi tout ce que à quoi je pense c'est d'accoucher au plus vite avant que cet appareil de merde ne tombe définitivement en rade.
La sage femme qui va m'accoucher arrive ; elle me demande quels sont mes souhaits ; j’ai envie de dire :"faites en sorte que cette foutue péri continue à fonctionner " plus "une chambre individuelle orientée sud ouest, sushi et un petit vin blanc sec" mais je réussis à dire que je préférerais ne pas avoir d’épisiotomie (même si Knut a une grosse tête).

On attend , on bavarde avec le Sultan, la péridurale se fait de plus en plus légère ; j’envoie le Sultan demander si je pourrais accoucher s’il vous plait-merci (j’ai toujours en tête mon objectif de 21 heures et plus trop confiance en la péri)

20h40 : la sage femme revient et dit « bon on va le mettre au monde ce bébé ». j’essaie d’appliquer les conseils de la prépa, mais un moment j’ai l’impression que je n’y arriverai pas (4). Tout le monde m’encourage, y compris l’anesthésiste qui est resté là.

21h : en 6-7 poussées Aylin arrive ; on me la donne pour que je la pose sur mon ventre , le Sultan pleure, je pleure, elle est belle et toute rose. Tout va bien, un immense sentiment de plénitude m'envahit.


Depuis je suis carrément une légende internationale (en Turquie) ; en effet la césarienne de convenance est hyper pratiquée là bas, alors faire la moitié du travail à la maison, trop de la balle ; de fil en aiguille (au fait pas d'épisio et 4 petits points seulement, la calebasse y a que ça de vrai), je suis sûre que la légende se perpétue à présent aux environs du mont Ararat, genre que j'aurais accouché en surfant sur Internet et en m'envoyant un plat cuisiné Picard.
Le Sultan fait lui aussi l'admiration des ses amis turcs car il reste rare là bas que le mari assiste à l'accouchement.

(1)je suis dilatée à 5
(2)je suis à 7 et je commence à douiller SEVEREMENT ; je m’accroche à la potence en expirant à chaque contraction ; plus question de déconner et de faire des photos ; je commence même à crier de plus en plus fort ; au bout d’un moment impossible de rester sur le lit, je saute par terre à chaque contraction , je m’appuie à la table, je fais le dos rond et je hurle sur le mode « mamamamamman ,aidez moi s’il vous plait » ; détail glamour , je perds le bouchon muqueux et c’est au moment où je suis, je le crains, cul nu face à la porte, que le docteur Mamour (alias le sexy gynécologue de l’hôpital) vient voir comment se porte mon bébé. Entre deux contractions je suis agitée de tremblements, dans une sorte d’état second ; je comprends pourquoi on avoue facilement sous la torture.
(3)je suis à dilatation complète
(4)the fuckin' péridurable s'est fait la malle j'ai l'impression.

lundi 19 octobre 2009

ma vie avec des seins

ndlr : ceci est un message programmé depuis une dizaine de jours, afin de faire passer le temps si je suis à la maternité ( je suis trop une bloggeuse organisée, y a qu'à voir la fréquence anarchique de mes billets ) ; il a été écrit en juillet, autant dire que très rapidement après, la croissance des seins a été complètement ridculisée par celle du ventre)

Un des effets les plus spectaculaires de la grossesse est la croissance des seins.

Il parait que ta vie change quand tu passes de brune à blonde, et bien je certifie aussi que ton rapport au monde se modifie quand tes cuisses seins se touchent.

J'ai acheté récemment un soutien gorge d'allaitement en 100 E (parce que pour les soutiens gorges d'allaitement il faut prendre une taille en plus par rapport à ta fin de grossesse, fais le compte sachant qu'en fin de grossesse tu as déjà beaucoup changé par rapport au début). Je ne sais pas si j'allaiterai mais il était en soldes, et au pire un club de parachutisme sera ravi de le racheter sur e-bay*.

Quand tu te restaures, tu dois faire gaffe à ta nouvelle morphologie car les miettes vont se nicher dans ton giron (et tu les retrouves le soir en te déshabillant, pratique en encas vespéral). Bref il faut avoir conscience de ses nouvelles limites corporelles (ma mère, qui avait pris trente kilos en m'attendant, m'a confié "se les être coincés dans une porte").

Enfin et surtout tu connais un regain de popularité non négligeable auprès de l'homme de la rue (et de l'homme de ta vie aussi, qui te demande timidement s'il arrive que l'effet se prolonge après l'accouchement). Qui te sourit. Qui veut te parler. Qui dit à son pote "elle est bonne la meuf". Aveuglé à ce point qu'il ne remarque pas qu'en dessous des seins il y a un ventre (l'homme de la rue hein, l'homme de ta vie est au courant inch allah et ne parlerait jamais de toi comme ça à son pote).
En fait quand t'as des seins t'en arrives vite à la conclusion que les hommes sont un peu cons sur les bords(sauf le Sultan bien sûr, qui ne fait que se renseigner). Je reconnais à sa décharge que quand tu atteins le sixième mois, la vue de ton ventre remet les idées en place à l'homme de la rue.



*note pour les concepteurs de soutien gorge d'allaitement : toute cette dentelle, ce rose, ce blanc,ce chair, ce gnian-gnian, c'est obligé ? Sans aller jusqu'au rouge carmin assorti au string, un petit effort ce serait trop demander ? il faut penser au couple de parents d'un nouveau né qui a beaucoup de choses à oublier (la rétention d'eau, les vergetures, le bouchon muqueux and co) et déjà sans doute peu d'allant avec des nuits de trois heures, et ne pas en rajouter avec des soutien gorge qui ferait débander aussi sec (passez moi l'expression) le plus aguerri des hardeurs.

dimanche 18 octobre 2009

interruption momentanée des programmes

Aylin est née le 14 octobre à 21 heures !

C'est très objectivement le bébé le plus beau et le plus intéressant of ze world (selon une source de référence, ie. le Sultan et moa).

Et on est même déjà revenus de la maternité.

Grâce à la programmation des messages, cher lecteur, tu as pu croire que j'étais encore là à baleiniser, alors, qu'en fait, non.

Très prochainement sur d'ici et d'ailleurs, du glamour, du bouchon muqueux, de l'émotion, de la péridurale qui foire, de la césarienne sur le front avec le récit non censuré de l'arrivée de Knut !

En attendant, encore quelques billets complètement insipides pour patienter ....

vendredi 16 octobre 2009

je vide mon sac

Shupi, picarde chez les helvètes, demande à qui voudra de vider son sac.

Dont acte (cliqu'eud'sus si t'y vois rien)

mercredi 14 octobre 2009

scrubs part 3 : la prépa à l'accouchement avec la sage femme adepte du parler vrai



Je me suis donc tournée vers la sage femme qui est venue monitorer mes (non) contractions tout l'été.

D'entrée elle me prévient : "chez moi pas de relaxation !".

Et effectivement ses quatre séances sont interactives ; avec le Sultan dont elle a réclamé la présence.

En point d'orgue : la projection d'un film d'étude de l'université de Lausanne pour réviser tout ce qu'on a vu - avec arrêts sur image et quizz ; comme un accouchement se termine en général par une expulsion, gros plan sur l'expulsion à la fin ; et arrêt sur images ; le Sultan essaie de se la jouer cool genre "pas de problème je vois des expulsions tous les jours" ; et moi je sens monter un épouvantable fou rire de collégienne (totalement indigne d'une future maman de t'cinq ans), dû à la fois :
-à l'accent suisse du film
-à ma propre appréhension
-à l'air du lapin pris dans les phares d'une voiture que tente de dissimuler le Sultan ( plus tard il m'avouera qu'il a essayé désespérément de faire en sorte que la sage femme remette l'image en route )

Avant de nous quitter, elle me plante deux aiguilles d'acupuncture dans les orteils (car il semblerait que Knut, après avoir été en en fonds de cale tout l'été ait tendance à remonter plus le terme s'approche (logique , non ?).

Et nous salue par "et souvenez vous, un accouchement ça sent l'étable(sic), c'est beau , c'est naturel, c'est pas comme dans les films".

On est briefés.

lundi 12 octobre 2009

scrubs part 2 : la prépa à l'accouchement à l'hôpital

J'avais au départ choisi de la faire dans l'hôpital où j'accouche, rien que parce qu'une séance "pour le papa" incluant une visite des lieux était prévue.
Il y a en effet deux choses qui font peur au Sultan : ne pas arriver à temps (genre parce que tu ne sais pas à quel interphone sonner la nuit) et qu'on échange Knut à la naissance par erreur (comme j'y ai dit avec amour "si elle a ton nez mon chéri ça ne risque pas" - j'avais déjà prévenu que j'avais le fond mauvais ).
Cette visite nous a beaucoup rassurés tous les deux ; l'hôpital est flambant neuf, les salles d'accouchement, qui portent des noms de fleurs des montagnes, sont au top (même si je n'aurais pas choisi personnellement cet orange et ce jaune) et les chambres de la maternité aussi (avec accès à internet ! juste après avoir découvert tous ces loisirs à ma disposition j'ai demandé si les bébés étaient mis en pouponnière la nuit, du ton inquiet de la future mère poule, alors que mon but était d'explorer cet équipement high tech en toute quiétude ). lol bien sûr.
Trêve de cynisme : depuis que je me visualise (sous péridurale of course) dans la salle edelweiss, j'appréhende beaucoup moins.

Et le Sultan a pu poser des questions du genre "bon ok il y a des sage femmes mais si on a besoin d'un (vrai) mèdecin, il arrive quand ?" (génial, maintenant on est repérés et l'équipe des sage femmes me déteste).


Par contre pour les autres cours women only, c'est une autre histoire. Le hasard m'a fait tomber sur une sage femme qui ne m'avait déjà pas fait forte impression lors de la saga du col ; elle nous fait poireauter en général minimum 45 mn comme des baleines échouées sur nos tapis parce qu'"elle n'a pas eu le temps de faire sa pause" ; et là elle s'éloigne en gloussant avec le jeune et beau gynécologue ; mes propos ne sont pas dictés par l'amertume ; ils n'ont rien à voir avec le fait que la dite sage femme est une bombasse et que j'ai perdu toutes mes chances avec le Dr Mamour depuis qu'il a pratiqué sur moi une échographie dite "en endo" pour mesurer mon col, un des (rares) jours où mon épilation n'était pas optimale ( c'était en juillet, et juste après j'ai éclaté en sanglots parce qu'il a parlé d'hospitalisation ; touffue et hystérique, je sais que c'est mort pour nous).

Bref très vite j'ai décidé de laisser tomber les cours de la bombasse, rapport que ses "pauses" se multipliaient et que les cours eux se réduisaient comme peau de chagrin, et je me suis tournée vers la sage femme libérale qui m'avait monitorée tout l'été... (pitin le teasing de la mort )

samedi 10 octobre 2009

scrubs part 1 : le rendez vous anesthésiste


Là encore je ne suis pas super trendy au niveau de la douleur, vu que je sais que je veux la péridurale depuis que je suis toute petite (oui carrément, quand d'autres jouaient à la Barbie, je couchais par écrit mes souhaits concernant la péridurale).

Bref, mon "projet de naissance" a été longtemps "péridurale, chambre individuelle et vous me mettrez un blanc sec avec mes sushis merci".
Nan mais je sais que ça peut ne pas marcher, qu'il faut envisager de gérer la douleur de toutes façons pour plein de raisons , hein..n'empêche que je veux la péridurale.

Me voilà donc par un beau matin de septembre convoquée au rendez vous anesthésiste ; en fait on est dix à avoir été convoquées à la même heure, et on se rend vite compte qu'il y a une prime à la mobilité pour arriver la première au secrétariat .

Avant l'entretien et la prise de sang, nous sommes conviées à voir un film ; sur un écran 13 pouces alors qu'on est à 5 mètres dans une salle sombre ; mais vu le contenu, après t'es plutôt contente de ne pas trop capter ce qui se dit. C'est du genre "si t'as des migraines atroces après l'accouchement, c'est rien que de ta faute parce t'as pas fait le dos rond khounasse" ou "yep des fois ça traine pour la péri parce que l'anesthésiste est en train de tringler sa stagiaire qu'il n'y pas d'anesthésiste et/ou de salle libre" ; et puis le film montre l'aiguille et par où elle entre dans le dos (et là devant moi une congénère commence à remuer sur son banc en soufflant et transpirant tellement elle kiffe les aiguilles visiblement ) ; personnellement je reste concentrée dans l'optique de la course dans les couloirs, afin d'arriver prem's à l'entretien ultérieur.

Et puis après j'ai rencontré (prems, ha ha ha!) une anesthésiste blondinette de 15 ans, 15 ans et demi environ ; elle a regardé si je n'avais pas de tatoo "Johnny Hallyday for ever" au mauvais endroit dans le dos, et examiné mes dents (je ne cherche pas à comprendre, j'ai déjà compris l'intérêt d'essayer de me mettre dans la poche le plus d'anesthésistes possible dans cet hôpital ) ; et qui m'a demandé si je désirais avoir la péridurale ; là j'ai répondu ""OUI JE LE VEUX" avec plus de conviction que le jour de mon mariage je crois.

dimanche 4 octobre 2009

J-12

selon la police ( = ceux qui évaluent une grossesse à 40 sa, mon échographiste etc...), J-19 selon les organisateurs ( ma gynéco, la maternité).

+15 kgs (mais j'ai pris la décision de ne plus me peser jusqu'à l'accouchement, afin de vivre dans une douce ignorance).

Merci de toutes vos contributions sur l'allaitement que j'ai trouvées très intéressantes ! (et bienvenue Mme Caille et anonyme).

Consultée, ma mère a eu le dernier mot (une fois n'est pas coutume), en me disant "c'est bien simple, soit ça te simplifie la vie et fais le, soit ça te la complique et ne le fais pas, il n'y a pas d'idéologie à mettre là dedans".
J'ai appris avec stupéfaction qu'elle même m'avait allaitée quatre mois (stupéfaction car ma mère-si-peu-maternante + les seventies= pas le cocktail idéal pour la défense fervente de l'allaitement a priori).

Sinon en revenant à mes articles les plus récents, je me suis rendue compte que le niveau n'avait pas augmenté (entre un sein par ci, une érection par là, , et une foufoune explosée par ailleurs ). Non qu'il fût un jour hautement intellectuel.

Mais la consultation des requêtes les plus fréquentes qui ont abouti à mon blog m'ont rassurée : les bains de Budapest restent en première position, même si "nibard" prend une seconde place remarquée et si on voit apparaitre une "kékette dressée" et un "le sultan gland" (merci de parler meilleur du pénis de mon mari s'il vous plait !).

lundi 21 septembre 2009

La captive d'al nibard

j'ai également lu dans le cadre knutesque:
l'allaitement, de la naissance au sevrage du Dr Marie Thirion, il parait que c'est la bible dans le domaine.
Mouaih ...
Je ne suis pas encore fixée sur la question de l'allaitement ; j'ai bien remarqué que le trend c'est : le lait artificiel-c'est-beurk-il-faut-allaiter-sinon-ton-enfant-sera-toujours-malade-à-cause-de-toi-mère-indigne ; la future mauvaise mère que je suis ne peut s'empêcher de relever que les enfants issus des générations où ce n'était pas le trend n'ont pas l'air plus rachitiques que les autres ; quoi qu'il en soit, je m'emploie actuellement à recueillir des témoignages vécus, avec du pour et/ou du contre (merci babycadum d'ailleurs) , et je me documente sur le sujet.
D'où le livre ...que j'ai failli jeter par la fenêtre dès les premières pages feuilletées.
Parce que moi ce que je cherche c'est de l'objectif, du technique, du scientifique.
Et pas des témoignages extatiques de mères qui ont allaité pendant 5 ans et qui n'ont à présent de cesse que de se répandre (oups, jeu de mots 1) sur la merveillleuuuuuse relation privilégiée que cela a créé avec leur enfant.
-quelques passages au hasard :
"l'allaitement est un acte très sensuel pour qui habite son corps de façon confiante ; aimer toucher et être touchée, aimer caresser et être caressée, aimer l'idée du lait, croire en cette merveilleuse capacité d'un corps de créer en abondance...rêver d'échanges et de tendresse..."
-des chapitres intitulés "le lait du petit d'homme" ou "le jardin des délices"
-du merveilleux deux fois par page en veux tu en voilà
-des citations choisies("mon bien aimé est pour moi un bouquet de myrrhe qui repose entre mes seins" cantique des cantiques )
-et des interviews de même (Thérèse : "si je refais un jour un autre enfant ce sera pour le plaisir de l'allaiter"-François, 25 ans, étudiant en agronomie "on a toujours pensé qu'il était beau parce que NOUS l'allaitions. Je n'ai pas douté une seconde de la réussite. C'était une évidence" ).

Bref je ne suis pas encore assez imprégnée d'hormones pour apprécier ce lyrisme gniangnian et ces bons sentiments dégoulinants (oups, jeu de mots 2) ; et j'avoue que ça ne m'a pas donné envie de creuser pour extraire la substantifique moelle de l'ouvrage.

Bref, si vous voulez du technique et du factuel, lisez plutôt " la captive d'Al Ankhara"

vendredi 18 septembre 2009

la captive d'al ankhara

Tout vient à point à qui sait attendre.

Je suis fière d'annoncer que je venue à bout de la captive d'Al Ankhara , dans le cadre des harlequinades.

Rappelons le pitch : Afin de rencontrer son père, Layla s'est rendue à Al Ankhara malgré les mises en garde répétées de sa mère. A présent prisonnière dans le palais du sultan, elle sait qu'on veut lui faire épouser de force un vieux chef rebelle, violent et repoussant (qui s'appelle Burtus, non il n'y a pas de faute de frappe)... .Cependant, alors que tout espoir semble perdu, Layla fait la rencontre inattendue du cheikh Khalil, le fils du sultan. Et elle comprend qu'il représente peut-être sa dernière chance d'échapper au terrible destin qu'on lui prépare...

>l'opus est un délicieux florilège de quasi tous les clichés sur le monde arabo-exotico-musulman :
-Layla est une jeune femme libre car élevée aux States (sa reum a été vendue à son ignoble reup Omar et de cette union forcée naquit Layla ) , elle est blonde (et tout le monde sait qu'à Al Ankhara, la blonde vaut cher, voire plein de chameaux ) , elle est enfermée dans un harem ( !!! ).
-Khalil est fréquentable (voire fuckable) car il a quitté le palais à 18 ans pour suivre ses études à Harvard, avant de les compléter par un master en finances à Wharton ; donc il ne désespère pas d'amener la Civilisation au royaume moyenâgeux d'Al Ankhara ; néanmoins il garde un petit côté barbare qui est assez excitant pour Layla, genre il kiffe pas trop quand Layla lui dit de mettre la table du petit déjeuner après leur nuit d'amour de la page 114 ; bref il est civilisé mais sévèrement burné.

ndlr : avec le Sultan, on a envisagé de vendre aux éditions Fixot un récit de mes séjours en Turquie (par exemple ma belle mère d'1.55m me vole mon passeport et me met à la fabrication des loukoums) tellement ça se vend bien, à petites touches plus ou moins subtiles (dans Lost , c'est qui le tortionnaire ? Sayid l'irakien of course). Trêve de railleries, je me suis rendue compte plus d'une fois que ce genre de fantasmes était souvent très très présent en Europe et aux Etats Unis, même chez des gens qu'on croirait de prime abord un minimum cultivés.

>par contre, au niveau sexe, je suis un peu déçue : les attouchements commencent à la page 12 ( "le trouble de Khalil est immédiat" - quelle délicate façon de faire comprendre que Khalil a une trique de ouf ) ; à la page 20 tu apprends que Khalil mène une vie chaste depuis deux mois (=qu'il est chaud bouillant) ; une érection à la page 57 ; à la page 60, Khalil et Layla pratiquent ce qu'il est convenu d'appeler "un flirt poussé" ; il faut attendre la page 75 pour que cela se reproduise ; et à nouveau, pan, flirtus interruptus ; et ce n'est qu'à la page 114 qu'il y a pénétrationne (sur 150 pages, quand même !) ; par contre là ça dure quatre jours et autant de pages .

Mais ma lecture n'a pas été vaine , grâce à ce trait de sagesse de la page 106 dont j'envisage de faire ma devise :
"Hélas, la vie et la simplicité faisaient rarement bon ménage" "

jeudi 3 septembre 2009

les grosses têtes

L'écho des 32 sa a eu lieu (le 25 août en fait mais je suis devenue la reine de la procrastination blogguesque)

Qui a eu l'idée de surnommer Knut "Knut" pour rigoler ?
Je pense que des parents qui mesurent respectivement 1.78m et 1.86m devraient se garder d'un tel humour quand ils attendent une fille.

Parce que Knut semble exploser pas mal de moyennes : un grannnnnd fémur qui laisse présager une grannnnnde taille (j'ai bien fait de zapper les vêtements en taille naissance ) ; et surtout une "grosse tête bien ronde" ( au 97ième percentile, ce qui signifie que sur un "panel" de 100 Knut lambda, Knut a la tête plus grosse que 97 de ses petits camarades).

Ouinnnnn ma fille va être une basketteuse à grosse tête et ne trouvera jamais de fiancé (surtout en s'appelant Knut).

Quand il m'a vu pâlir, l'échographiste a tenté de me rassurer : "mais madame, c'est normal , les chiens ne font pas de chat, et votre mari et vous même avez également une grosse tête" ; depuis je regarde nos photos de mariage et force est de constater que nous avons de grosses têtes (et à bien y réfléchir les casquettes standard sont souvent trop petites pour nous).

Et avouons le, en parlant d'explosion, j'ai un peu peur pour ma foufoune là ; j'ai donc évoqué la délicate question du massage du périnée avec la sage femme qui vient me monitorer à domicile ; massage qui est censé éviter l'épisiotomie ( "épisiotomie" est l'un des mots les plus déplaisants de la langue française meiner Meinung nach) ; ma sage femme est férue des pratiques des autres cultures en matière d'obstétrique. Elle m'a donc dit que que le massage n'était efficace que pratiqué en interne, et de préférence avec un objet ; ainsi dans certains pays d'Afrique on utilise la calebasse ; après son départ, j'ai gogolisé "calebasse" sur Internet ; j'ai trouvé ça :


Certains cours de prépa à l'accouchement préconisent de faire participer l'heureux futur papa au massage périnéal ; je ne sais pas pourquoi, je sens que présenter une calebasse au Sultan d'un air coquin va considérablement relancer ma vie sessouale.

Sur ce je vous laisse je vais au marché exotique.

ps : j'arrive pas à finir "la captive ..." ; ça doit être parce je n'ai pas lu le premier opus de la trilogie ; ou alors parce que j'ai mis la main sur "T comme traîtrise " de Sue Grafton que j'attendais depuis une éternité.

samedi 22 août 2009

un été de culture

Bon alors j'ai bien lu tous vos conseils de lectures, et je vous en remercie.

Comme on ne lit jamais assez, j'ai décidé aussi de participer aux harlequinades.



Je crois bien n'avoir jamais lu un livre de la collection Harlequin, et il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Après avoir constaté que ma bibliothèque municipale n'en avait pas (franchement pourquoi qu'on paye des impôts je vous le demande ?), je suis allée me fournir chez Carrefour et j'ai passé la caisse, la tête haute, avec un exemplaire prometteur de la collection "irrésisitibles cheikhs" délicieusement intitulé "la captive d'al ankhara" ; vous devinerez aisément pourquoi mon oeil a été attiré par ce titre accrocheur.

le pitch : Epouvantée, Layla se demande comment elle a pu se montrer aussi stupide en acceptant de se rendre à Al Ankhara malgré les mises en garde répétées de sa mère. A présent prisonnière dans le palais du sultan, elle sait qu'on veut lui faire épouser de force un vieux chef rebelle, violent et repoussant. Cependant, alors que tout espoir semble perdu, Layla fait la rencontre inattendue du cheikh Khalil, le fils du sultan. Et elle comprend qu'il représente peut-être sa dernière chance d'échapper au terrible destin qu'on lui prépare...


Le volume fait apparemment partie d'une trilogie ; or je déteste lire les aventures des héros récurrents dans le désordre (mon côté Rain Man) ; pour une fois, j'ai décidé de faire une entorse à mon propre règlement, en espérant que j'arriverai à saisir tout le sel de l'intrigue sans avoir lu le premier tome.

Je frétille à l'avance de tous ces clichés réunis et je ne manquerai pas d'en reparler.

PS: sinon je n'ai toujours pas accouché, ce qui est une bonne chose ; par contre ayant un peu forcé cette semaine, en particulier à cause de trois rendez vous chez le dentiste (qui est en passe de devenir un vrai pote, il faut dire que je suis la première contributrice à l'achat de sa Ferrari), mais aussi de trempages de luc fréquents dans la piscine pour échapper à la canicule.
Donc ce week end et lundi, je reste accrochée à mon canapé comme une moule à son rocher.

jeudi 13 août 2009

une grossesse = une dent

franchement pour la sagesse des dictons populaires, on repassera.
Parce que moi c'est la troisième dent que je me pète, et j'en ai maarrrrrre.
Bref je suis plus belle de jour en jour ...
(oui je sais il y a un mois je comparais la grossesse à "une parenthèse enchantée" Mouaarrrrfffffffffffff)
Pour couronner le tout (dent, couronne, humour) je suis chaude comme une baraque à frites et je n'ai pas le droit aux rapports sessouals ; j'y vous jure qu'une fois le seuil de grande prématurité passée, j'en connais un qui va voir une baleine édentée pétomane se jeter sur lui ; bref aux alentours du 19 septembre, priez pour le Sultan mes soeurs. C'est pour ça que je suis partisane du mariage AVANT la conceptione : le mari est ainsi obligé par contrat d'honorer son épouse, quoi qu'il arrive (nan c'est pas dans le code civil...mais c'est tout comme).

Pour ne pas me laisser aller à la morosité, j'ai décidé de démarrer la musculation-assouplissement du périnée (un point commun de plus avec mon bien aimé président).

Bon assez du miracle-de-la-vie-c'est-que-du-bonheur.

J'ai cru comprendre que certaines parmi vous goûtent la culture.
Et lundi soir c'était la dernière de "l'amour est dans le pré".
Je pense que je vais heurter vos âmes de midinettes : ça foire grave.

Marylin n'a plus de nouvelles de Christophe depuis leur retour de Séville(tous frais payés par la "prod'", rappelons le), où il lui parlait enfants, etc... Plutôt que de faire preuve de cynisme, gageons que son portabeul ne capte pas bien parce qu'il est dans un tunnel...depuis deux mois...voui voui. Ou alors qu'il en a eu marre de se réveiller tout aplati chaque jour que Dieu fait (excusez moi ce sont les hormones qui parlent).



Fabien et Charline sont venus ensemble à l'émission-bilan ; mais déjà tu sentais que le ver était dans le fruit, Charline n'est pas arrivée tout de suite, elle avait du boulot,gnia,gnia (et mon luc c'est des bâtonnets de colin igloo,sûrement ?) ; et patatra à la fin tu apprends que c'est fini entre eux. Gageons que le "entre eux pas besoin de mots, la complicité passe par le regard" voulait dire en fait qu'ils n'avaient rien à se dire. Connement.


Denis s'est pointé seul à l'émission-bilan (je veux dire, seul, seul, sans meuf ET toujours sans menton).
Mais tout n'est pas perdu pour lui (si on arrive maintenant à faire des greffes du visage, la greffe de menton ça doit être super facile nan ?).


Comme il faut toujours terminer sur une note d'espoir (à défaut de glamour), terminons par le couple Norbert et Guylaine, digne successeur des couples mythiques (oubliés Tristan et Yseult, Roméo et Juliette, Stone et Charden). Guylaine va emménager avec ses enfants chez Norbert et cuirrrrrre pour tout le monde, ce qui va faire des vacances à la mèrrrre de Norberrrt ; ils ont monté un projet de vente des produits de la ferme.


Ce qui m'amène à ce fin débat de société : le romantisme n'est il pas surfait? Les couples les plus solides ne sont-ils pas ceux qui reposent sur des réalités terre à terre et une entraide, y compris matérielle, au quotidien? Parce que le romantisme et la passion, c'est éphémère. Tandis que si tu te laves les pieds dans le lavabo devant ton mec au premier week end, en lui disant "moi aussi je pue des pieds", t'es sûre de jamais le décevoir.

mardi 4 août 2009

(agri)culture

Bon et bien me voila arrêtée jusqu'à la naissance de Knut.
Non que les choses se soient aggravées ; mais elles ne se sont pas arrangées au point de me renvoyer dans le Monde Impitoyable et Cruel du Travail (de toutes façons un col ramolli ne re-durcit pas, cela fait partie des connaissances toutes nouvelles - et tellement utiles en société - que j'ai acquises ces derniers mois ).
Bon...
Mais quelle importance quand on la Culture pour compagnie ?

Cela fait longtemps que je veux parler d'une émission dont je raffole :
"l'amour est dans le pré"
Comprenez moi bien, l'objectif n'est pas de se moquer des candidats ; mais bien d'effectuer une étude sociologique sur la détresse affective du célibataire en milieu rural au XXIième siècle. En plus c'est sur M6, et on ne peut soupçonner la chaine de vouloir se foutre de la goule du monde pour faire de l'audimat.
Cette année encore il y a du lourd. Mais à ce stade seuls quelques couples ont survécu (de plus en plus rapidement au fil des années, les célibataires qui déclaraient kiffer grave la campagne au speed dating s'enfuient face au premier tas de bouse venu, les agriculteurs qui affirmaient vouloir se caser à tout prix, la larme à l'oeil, n'arrivent plus à décoller le nez du 13 heures et à répondre autrement que par onomatopées au premier déjeuner- pizza décongelée- avec les élu(e)s )

Restent en lice :
Norbert et Guylaine

Le problème essentiel de Norbert c'est cet accent alsacien à couper au couteau, conjugué à un romantisme échevelé ("moi ce que j'aime chez Guylaiiiine, c'est qu'elle sait cuirrrrrrrrrre" - comment retranscrire l'accent alsacien en langage HTML ? ). Cette semaine il y a eu un sommet d'érotisme quand Norbert s'est lavé les pieds dans le lavabo lors de son premier week end chez sa muse et que Guylaine l'a rassuré ainsi : "tu sais moi aussi je pue des pieds" . Guylaine qui elle même a un menu problème de calvitie .
Mais elle sait cuiiiiiiiiiirrrre.

Denis et Melanie

Le problème essentiel de Melanie c'est qu'elle a tout fait pour conquérir Denis et évincer sa rivale (une belge gironde), alors que tout bien réfléchi, elle ne supporte pas Denis (et c'est dommage de s'en rendre compte lors d'un week end dans un palace paradisiaque).
Pour autant je ne lui jette pas la pierre car Denis a un problème rédhibitoire : il n'a pas de menton.

Et on pardonne beaucoup moins facilement à un homme qui n'a pas de menton. Qui ne finit jamais une phrase, et qui se contente de tordre sa bouche d'un air niais.

Fabien et Charline

Le problème essentiel de Fabien et Charline c'est d'être timides et d'avoir autant d'énergie que des moules de Bouchot.
Ce qui évidemment ne rend pas la réalisation très nerveuse au niveau dialogues.
Selon M6, tout se passe dans le regard (bovin) entre ces deux là. Mouaih.

Marylin et Christophe



Le problème essentiel de Marylin, comment dire....nan rien .
Disons que quand on on vit seule au fin fond du Larzac avec ses chèvres et sa mère, qu'on a une tendance à l'autoritarisme, on ne se situe pas forcément en pole position sur le marché impitoyable du célibat.
Pour autant Christophe le chti, semble avoir craqué pour Marylin.

Comme je suis une femme cynique au fonds mauvais, je me demande quand même si ce n'est pas le week end à Séville tous frais payés qui l'a motivé.

Suite et fin lundi prochain.
(et rediffusion à volonté sur le site de la chaine (hélas pour les pauvres expatriés, ça ne marche pas depuis l'étranger)

vendredi 31 juillet 2009

contemplation

Trois semaines d'arrêt déjà, et je ne peux que me féliciter de la capacité d'adaptation de l'être humain...
Si au début, mon côté hyperactif s'est rebellé (celui là même qui a pour devise "j'aurai bien le temps de me reposer quand je serai à la retraite/voire morte" et qui m'a empêchée d'écouter mon corrrrrrrps ), en fait j'ai pris mon parti de ce repos forcé.
Bon il faut dire qu'on ne m'a pas assignée au repos total.
Néanmoins je préfère respecter totalement certaines recommandations : ni ménage ni courses !
Mais ma petite promenade tous les deux jours est essentielle à ma santé mentale (tiens là j'ai vraiment l'impression d'être à la retraite).
J'ai rendez vous lundi à l'hôpital pour faire le point (priez pour mon col mes soeurs).

Knut va bien et montre une certaine propension à l'hyper activité elle aussi ; ainsi elle a décidé il y a quelques jours de migrer de l'aile droite à l'aile gauche du château, en faisant quelques travaux d'agrandissement, et une crémaillère carrément wild de 24 heures non stop pour fêter ça. A la fois je peux comprendre qu'on se lasse de l'orientation "tête dans la fosse iliaque droite " et "pieds dans les côtes gauches" .
Le tout a causé quelques frayeurs à sa pôvre mère, bien décidée à présent à ne laisser passer aucun signe supect.
Appelée au secours, la sage femme a dit que c'était normal, et s'est émerveillée devant l'activité knutesque (qui se déchainait tellement qu'elle virait les capteurs du monitoring, très spectaculaire) ; l'épisode s'est achevé par un hoquet très marqué (gueule de bois suite à crémaillère carrément trop arrosée de liquide amniotique, en ai-je déduit ).

Sinon les jours passent entre Dexter et the big bang theory chefs d'oeuvre du septième art, Dennis Lehane et Sophie Kinsella ouvrages de la littérature de référence*, et rediff du fou du roi sur France Inter France Culture.

Je me suis tellement habituée à ce rythme que quand j'ai deux coups de fil à passer dans la journée, ou trois poils à épiler, je me sens carrément sous pression !

*D'ailleurs étant donné que j'en aurai bientôt fini avec Patrick Kenzie et Angela Gennaro (mais qu'est ce qu'il fout Dennis Lehane?), Kinsey Millhone (mais qu'est ce qu'elle fout Sue Grafton ?) , Elvis Cole (mais qu'est ce qu'il fout Robert Craïs ?), je prends tous les conseils de lecture !

mardi 21 juillet 2009

peur sur le col

comment se foutre la poisse : écrire sur son blog le jour du contrôle technique mensuel "ouah comment que je vis trop bien ma grossesse, c'est trop coooool, quasi je suis la déesse de la maternité"

résultat : en fait j'aurais contractionné à l'insu de mon plein gré (charmante naïveté des primigestes) > arrêt dès le 9 juillet et pour l'instant jusqu'au 3 août.

Avec pour consigne de rester à l'horizontale le plus souvent possible (et malheureusement pas pour faire des cochonneries).

Je suis donc passée dans un autre espace temps dévolu :
-au scrutage minutieux de l'expansion inexorable de mes cuisses
-à une relation sado maso assez chaotique avec la Redoute (qui me somme un jour par courrier de renoncer expressément à mon prochain catalogue puisque j'ai le mauvais goût de ne plus commander depuis un an, pour m'écrire deux semaines plus tard que je suis une cliente en or et qu'elle me kiffe grave )
-à la conduite de chantier de chambre de bébé girly sans lever le petit doigt (avec hésitation longue -et sans doute crispante pour le Sultan- entre les couleurs bois de rose et rose aérien et brume lilas-qu'est-ce-que-t'en-penses-toi?)
-découverte du service auchan drive
-surfage intensif sur sites dédiés

...

Pour autant je ne m'ennuie pas et j'ai l'impression d'être toujours débordée, le syndrôme desperate housewife sans doute ...

mercredi 8 juillet 2009

expectations

Déjà cinq mois et demi de grossesse, comme le tampax temps passe ...

Bilan en chiffre :
>kilos en plus : 10 (ouech, y a un problème ?), le tout pour une Knuta de 480 g à l'écho du 13 juin.
dont au moins la moitié dans les seins (et le reste c'est parce que je suis très grande, c'est scientifiquement prouvé )

>tailles de soutien gorge "gagnées" : 2

>prises de sang : 6

>rendez vous gynéco : c'est le 5ième aujourd'hui (au 4ième la gynéco m'a présenté à son interne boutonneux de douze ans et demi comme "Mme Laluciole,qui vient pour son suivi POSTnatal" ...euh...lol ?)

>échographies : 4 (soit 2 en bonus, rapport à la conscience professionnelle au yacht acheté à crédit de mon échographiste)

>nounous et modes de gardes divers contactés en vain : 28

>nombres de professionnels de la médecine qui se sont penchés sur la question épineuse de ma date prévue d'accouchement : 4 environ . Et ce alors que je connais exactement la date de conception (puisqu'on pratiquait la glamourous méthode de la courbe de température) - résultat : 16 octobre selon la police, 23 selon les organisateurs

>consultations frénétiques d'Internet après chaque prise de sang, échographie et symptôme : 1 428 956

Sinon j'ai du mal à y croire moi même, mais en fait .... j'aime bien être enceinte.

Non que j'eusse une idée préconçue à ce sujet ; mais il faut reconnaitre que je n'ai jamais été une aficionada de la maternité ( sinon m'y serais-je probablement mise avant l'agecanonix de 34 ans ).

Cette période me donne une impression de parenthèse enchantée . J'ai l'impression de la traverser très sereinement, et des choses qui m'auraient moultement contrariée "avant" glissent sur moi comme sur les plumes d'un canard (genre les 28 nounous/crèches qui m'ont ri au nez quand elles ont appris que j'avais eu l'inconscience de concevoir un enfant en janvier et donc de vouloir le faire garder en janvier suivant, alors que toutes les bonnes mères qui se respectent font en sorte de commencer le cycle de garde en septembre).

En plus t'es un peu la star et le centre d'attention (comme le jour de ton mariage, en plus long-et dur ), et c'est pas désagréable ma foi.

C'est une période que j'adore partager avec le Sultan ; et pas seulement parce que je suis dispensée de Carrouf depuis environ cinq mois. Parce que c'est merveilleux de vivre ça ensemble, les échographies, la croissance démesurée des seins, et d'imaginer notre future Knuta.

Par contre ne faites pas ça pour avoir des places assises dans les transports en commun, je préfère vous prévenir ; là personne ne se rend compte que vous êtes enceinte . les gens croient fermement que vous êtes au dernier stade de l'aérophagie.
Allumez par contre une cigarette dans la rue, et tout le monde se rend compte de votre état (au nombre de regards réprobateurs qui te font bien sentir que si tout fout le camp c'est à cause d'inconscientes comme toi ). J'envisage quand j'aurai vraiment besoin d'une place assise d'allumer une clope dans un bus.

mardi 16 juin 2009

Knut or Knuta ...

zat is ze questionne ...

Alors, j'y dis, j'y dis pas ?

Déjà ce message sera publié alors que l'échographie aura eu lieu depuis quelques jours déjà, le 12 juin...

Et nous nous serons déjà au Portugal, quelque part entre Porto et Lisbonne quand vous lirez ces lignes...

On avait déjà eu une idée il y a sept semaines, mais je préférais ne pas trop m'emballer...

Et bien Echo Man ne s'était pas trompé, réponse en images ci dessous :


(je ne suis pas enceinte de chaussures roses hein)

Knut est une fille !!!

Dont les mensurations sont remarquablement pile là où il faut dans les courbes (mais elle a de grands bras et de grandes jambes, ce qui me parait vraiment étonnant avec un pôpa de 1.86m et une môman de 1.78 m).

Et qui montre plus volontiers son intimité que son cerveau (argh, ma fille est une future Madonna).

Faites moi penser de rediscuter de la présence à l'accouchement du Sultan ; Echo Man a dû me manipuler assez vigoureusement pour voir le cerveau de la belle, bien en bas, "en fonds de cale" ; je voyais le Sultan s'assombrir de plus en plus, ce que j'ai d'abord pris pour une déception rapport à ses projets de circuits de petits trains, etc...En fait non, il se sentait vraiment mal de me voir manipulée ainsi ; il est vrai que j'ai dû esquisser une grimace (mettons ça sur le compte de l'empathie) ; ça promet !

jeudi 11 juin 2009

et vous, vous faisiez quoi...

je réponds au tag (qui n'en est pas un) de Shupi, même si elle ne m'a rien demandé.

9 novembre 1989 : La chute du mur de Berlin
Le lendemain (?) j'étais en cours d'allemand au lycée en seconde ; la prof était tout émue (cette prof dont je me suis rendue compte quelques semaines après la rentrée seulement, que quand elle ponctuait sa lecture de "coma" ça ne voulait pas dire qu'elle allait se trouver mal, mais qu'elle lisait "virgule" )

31 août 1997 : La mort de Lady Di
Si mes souvenirs sont bons, c'est le premier septembre au matin que les radios ont diffusé la nouvelle ; j'étais en train de prendre le ptit dèj avec mon ex, et on s'apprêtait à se rendre à notre premier jour de stage en collège dans le cadre de la préparation de notre CAPES de maths (et oui j'ai failli être prof ET endogame, finalement j'ai raté le CAPES et j'ai brisé le coeur du gars - sans aucun lien de cause à effet )

11 juillet 1998 : La finale de la Coupe du Monde de Foot
Avec le gars précédemment cité (avant donc que je lui brise le coeur), on avait regardé le match chez ma môman ; je crois même qu'après on avait été réjoindre la foule en liesse sur la plage au coup de sifflet final.

31 décembre 1999 : l'arrivée du 21e siècle
mmmmm, à un réveillon de nouvel an à Lille, dont je ne garde aucun souvenir particulier, car en fait je déteste les réveillons du nouvel an (j'ai mis plusieurs années à m'éloigner de cette "obligation de s'amuser" )

11 septembre 2001 : l'attentat au World Trade Center à New York
En vacances en Corse, sans télé ; le frère de mon compagnon de voyage (un nouveau, celui pour qui j'avais brisé le coeur du précédent, j'étais jeune et folle avant d'être mariée et primigeste) l'a appelé pour lui dire d'allumer la radio ; par la suite on s'est contentés de la presse écrite, et j'ai été ravie rétrospectivement d'échapper au tourbillon médiatique qui a suivi ; à ce sujet, j'hallucine encore de la couverture médiatique qui a suivi la disparition du Paris - Rio la semaine dernière ; OK, c'est dramatique pour les familles, mais ça mérite vraiment tout ce remue ménage ? quand on m'a annoncé que les bâtiments publics mettaient leurs drapeaux en berne, j'ai cru à une blague.

1er janvier 2002 : l'Euro débarque
Un peu de beurdel dans mon Administration où les chiffres et le comptage des sous sont prépondérants...

26 décembre 2004 : le tsunami en Asie
2004, l'année où j'ai rencontré le Sultan ; en fin d'année il m'emmène rencontrer sa famille ; je mets les pieds en Turquie pour la première fois de ma vie (et pas la dernière, cette année c'était la sixième ).

je suis chez ses parents quand nous regardons les informations.
deux constatations :
-j'apprends à cette occasion qu'en Turc, le T et le S qui se suivent sont imprononçables : on dit "tousounami"
-à mon retour en France (même si la télévision n'est pas de meilleure qualité en Turquie, il y a une multitude de chaines privées à l'italienne ; mais au moins l'effet est un peu atténué par la barrière linguisitique), je suis une fois de plus agacée par ce déferlement (lol) médiatique à base d'histoires d'occidentaux en vacances, dégoulinantes d'émotion .

2 avril 2005 : la mort de Jean Paul II
Euh comment dire ? Ze m'en fous
Sauf que si j'avais su qui allait lui succéder, j'aurais peut être été un peu plus émue de sa disparition.

dimanche 31 mai 2009

le voyage en Turquie...en résumé

et en images un peu pourrites car j'ai oublié mon bridge chéri (mon appareil photo panasonic, pas mon appareil dentaire) au contrôle de sécurité de l'aéroport de Genève, où nous l'avons retrouvé le 24 mai à notre retour.

Ouiiiii je suis allée "quand même" en Turquie pendant ma grossesse, au grand effroi de mes collègues ("ah bon tu vas quand même en Turquie ?!?!?") ; décidément TF1 and co ont bien bien occupé le temps de cerveau disponible.

Vous pouvez agrandir la carte et la déplacer , et cliquer sur les répères pour bénéficier de mes passionnants commentaires.

Voilà notre périple :







la Cappadoce (including reposage de Knut dans une église troglodyte)






Et... apothéose du narcissisme (vu que j'ai dépensé pas moins de 2.5€ en retouches pour pouvoir respirer ET manger lors du mariage, je rentabilise) :

laisse tomber les hommes ...

achète plutôt un coussin d'allaitement.


uniquement pour la fonction cuddle hein ! (what else?)

depuis que j'ai le mien(1.70 m, microbilles, housse bouclette) je suis une femme comblée ; car le coussin d'allaitement, contrairement à ce que son nom indique, ne sert pas que d'aide à l'allaitement.

Il permet également à la primigeste de se déteeeeeeeennndre le dos :


un genre de boyfriend pillow finalement :


(en plus long)

mardi 12 mai 2009

l'annonciation pour les Nuls

Un chti coup de rembobinage encore pour vous raconter comment j'ai annoncé au Sultan qu'il allait être Pôpa.

Le plan d'origine : étant donné que je commence à suspecter fortement la chose dès le 5 février, mais que dans le passé j'ai cru...et puis finalement non, je décide d'attendre une bonne semaine avant de faire le test, et d'annoncer ça à la Saint Valentin, avec des chaussons dans un paquet cadeau par exemple (oui je sais complètement quétaine , mais bon foskifo) .
Fondu enchaîné sur ce jeune couple brillant à l'aube de fonder une famille et sur nos sourire ultra brite ...



La réalité : vers le 6, prise de douleurs bizarres*, je fonce chez le mèdecin, qui me fait faire une prise de sang ; en attendant les résultats, j'achète un test dans la pharmacie. Revenue au boulot après cette pause méridienne agitée, je fonce dans les toilettes ; là le Sultan m'appelle alors que je suis encore en train de scruter le bâtonnet ; et donc il assiste en direct live au "ahhhhhhhhhhhh je crois que je vois une deuxième ligne!!!!" , alors que j'ai encore le falzar sur les chevilles.

romantisme quand tu nous tiens !

*trois mois après, je suis en mesure d'affirmer que toutes les sensations physiques ressenties pendant la grossesse paraissent bizarres à la primigeste (c'est le doux nom dont m'a affublé le corps médical)

vendredi 8 mai 2009

y a-t-il un psychiatre dans la salle ?

C'est peu dire que ma môman n'est guère portée sur les choses de la maternité ; comme je l'ai expliqué ici ou là , elle n'a eu de cesse de m'inculquer qu'on peut très bien vivre, sans homme, sans mariage, sans vie commune, sans enfant (et même qu'une télé et un chat remplacent avantageusement tout ça).

Aussi quand je lui ai annoncé ma grossesse (par courrier ; nous entretenons une correspondance soutenue depuis 17 ans que j'ai quitté le nid ; notre communication est principalement épistolaire ), ne m'attendais-je pas à autant d'intérêt, et même d'enthousiasme, de sa part.

Encouragée par son souci de ma santé, sa frénésie d'achats de body, doudous and co, je décidai de lui envoyer une copie de ma première échographie en 3D.

Dans sa réponse, elle se sentit obligée de me préciser que sans vouloir nous vexer (sic ), sur l'écho Knut ressemblait selon elle à ... des abats. Voui voui voui vous avez bien lu.
Même si je pratique ma mère depuis quelques dizaines d'années, j'en suis toujours à me demander comment cette "plaisanterie" (si charmante) a franchi les différents filtres mentaux dont tout être humain normalement sociable devrait être pourvu, et pourquoi surtout elle a finalement jugé pertinent de la retranscrire par écrit.

Allô Freud...Françoise Dolto...à la limite Boris Cyrulnik, si tu as du temps libre entre deux piges pour Biba et Elle ? J'ai du lourd.

edit de quelques semaines après : depuis elle s'est excusée, a juré que Knut ne ressemblait en rien à du boudin et m'a encouragée à lui envoyer l'écho suivante pour faire bonne mesure (je vais réfléchir)

mardi 5 mai 2009

les Turcs sont partout

Ces derniers temps la Turquie était l'invitée d'honneur du salon du livre de Genève, ce que Shupi, elle, a annoncé dans les temps.
Cela a au moins permis de faire découvrir qu'il y a d'autres écrivains turcs qu'Orhan Pamuk, chouchou des media français (à ma grande honte, j'avoue que je ne suis arrivée à aller au bout que de "Istanbul, souvenirs d'une ville" ).

Plus récemment, et toujours en cours, les journées du cinéma turc à Genève au Centre d'animation cinématographique Voltaire, à la maison des arts du Grütli, 16 rue du Général Dufour, avec près d'une trentaine de films programmés sur trois semaines, jusqu'au 16 mai ( des classiques du cinéma turc et des films plus récents, comme ceux de Nuri Bilge Ceylan et Fatih Akin, souvent programmés en France ; j'adore le second, le premier ayant une réalisation un peu...calme à mon goût).

Enfin, la journée turque en Suisse qui se tient cette année à Genève le 9 mai et à laquelle nous ne pourrons pas assister, car nous nous envolons ce jour là pour 15 jours de vacances...en Turquie.

vendredi 1 mai 2009

reviendue !

J'étais là hein en fait, mais je préférais me concentrer sur mes brûlures d'estomac (ce qui ne m'empêche pas de vous lire entre deux remontées acides).

Le ton est donné, résolument glamour !

Tout d'abord bienvenue Caspewine, Marie Laurence, Babycadum ! J'adooooooooore avoir de nouveaux lecteurs, et qui commentent en plus ( même si je mets du temps à exprimer mon enthousiasme).

Le Knut, à trois mois et des cahuètes, se porte comme un charme ; ayant un échographe très soucieux de se faire des ieuc en platine sur le dos de la Sécu de ne rien laisser passer, nous avons pu le voir à la TV trois fois déjà ; la troisième fois, comme il nous avait dit qu'à ce stade on peut déterminer le sexe, on lui a demandé quoi (chti forever) ; et là il ne nous a donné une forte probabilité. Mais rien que cette forte probabilité a fait s'embuer les yeux du Sultan ; c'était un moment Nutella, beau et némouvant.

N'empêche, j'aurais préféré ne rien savoir plutôt que cette semi certitude, car à peine sortis, on a commencé à se projeter comme des oufs (sur quoi, je ne vous le dirai pas, pour faire de l'audience bloggesque parce que c'est comme ça ), au point d'avoir peur d'être déçus si le Knut décide de faire son transsexuel d'ici la prochaine échographie (le 12 juin).

Aujourd'hui j'ai quand même acheté des trop mimi chaussures en 21 pour trois fois rien ( bleues et viriles / roses avec des fleurs -rayez la mention inutile ) ; pour celles qui sont déjà passées "de l'autre côté", oui je sais, du 21, il faudra attendre quelques mois avant que ça serve ; mais c'était vraiment cro cro cro mimi.

Car je progresse en puériculture, oui, oui, oui ! Pour preuve, récemment j'ai appris la différence entre une poussette trois roues et une quatre roues (l'une en a trois et l'autre en a quatre ), un cosy, une nacelle, un siège auto...sous vos applaudissements !

Reste à éclaircir deux trois petites choses, comme la Sombre Histoire du Bouchon Muqueux...


Découvrez Sia!

vendredi 17 avril 2009

voir Prague et vomir

naannnnnnnn en fait j'exagère (mais que ne ferais-je pour un calembour de qualité), vu qu'à Prague, j'étais dans une forme olympique ( cinq heures de marche par jour avec le Sultan à la traîne "mais quand même ...peuf...peuf (quelle est l'onomatopée qui traduit le halètement? "han, han" ? ) ménage toi ma Luciole, car tu portes le Knut".

Bref, le Sultan a passé un week end de Pâques à Prague avec une version saturée d'hormones de Xena la guerrière (heureux homme).