dimanche 5 décembre 2010

je discrimine, nous discriminons

Comme je suis petite bite une grande diseuse, mais une petite faiseuse, comme on dit à Tourcoing, je suis tout de même allée à cette futain de formation anti discrimination.

Je l'ai regretté au bout de cinq minutes, quand la parole a été donnée aux participants, lors du traditionnel tour de table.

best of:
-j'ai un COTOREP dans mon équipe, c'est difficile de le faire accepter aux autres (soupirs pleins de commisération des autres participants)
-ah oui, le voile, c'est un problème problématique
-quand même les handicapés, ils profitent de leur handicap parfois (pour ne rien foutre ndlr)

et l'après midi même, dans un service : "quand j'ai un souci dans la compta, j'appelle Monsieur G. ; bon je pense qu'il est noir, hein, mais il est très compétent " (double sic, le tout dit avec un naturel déconcertant).



En illustration qui n'a rien à voir (ou bien?), une photo de l'exposition la route de la soie à Lille, que j'ai adorée.
(à la mi novembre je me suis autorisée cinq jours sans mari ni enfant à Paris et Lille ; bilan : une pièce de théâtre, une visite du musée d'art moderne de Villeneuve d'Ascq, de la maison européenne de la photographie, de l'expo "brune, blonde", du shopping, un cours de danse africaine, de la piscine à 16h un lundi, des thés, des apéros, des restaus et dix copines - pas toutes en même temps.... )

dimanche 14 novembre 2010

Mon métier ma vie ma passion ma douleur

Je travaille pour la grande fonction publique d'Etat
J'ai souvent voulu en parler (il y a tant à dire) mais la trouille d'être débusquée mon devoir de réserve m'en a empêchée.

Et ces derniers temps,l'affaire Zoé Shepard m'en a donné encore moins envie.

Ce n'est pas que je n'aime pas mon boulot, au contraire, je suis assez contente de travailler pour le service public.

Mais parfois j'ai quand même envie de crier : FOUTAISES !

Dernière en date : un vaste programme de formation sur "la lutte contre les discriminations et la promotion de diversités" afin d'obtenir le label DIVERSITE.
Je suis conviée à une de ces formations.
Et j'ai moyen envie d'y aller.

Bah pourquoi boycotter une formation tellement pleine de bonnes intentions me direz vous ?

En 12 ans de fonction publique, des réflexions racistes j'en ai entendu plus qu'à mon tour (et si on tient compte du fait que les collègues s'auto censurent dès qu'ils apprennent que le Sultan est étranger - pire, étranger turc- ça fait peur ).

Le problème à mes yeux, c’est que la hiérarchie est plutôt bienveillante face à ces débordements ; et même , et c'est encore plus grave, quand ils s'exercent à l'encontre des usagers.
Alors allez m'asseoir une journée pour être sensibilisée par une de mes collègues, qui cerise sur le gâteau, n'est jamais en reste d'une bonne blague sur le sujet, je dis non.

(en plus en gogolisant l'opération, dans un accès paranoïaque, je viens de m'apercevoir que "le vaste programme de formation" a été mis en place par le délicieux ministère de l'Immigration, de l'Intégration , de l'Identité Nationale etc... ; ce qui me donne encore moins envie d'un coup) .

D'autant que je viens d'être conviée à une autre formation aux archives départementales à qui pour le coup m'a l'air grave mouillante très intéressante :

"Cette formation comporte trois volets:

- la présentation du cadre réglementaire des archives publiques,

- une présentation de la collaboration entre les Archives et les services publics ainsi que des procédures à respecter,

- exercices pratiques de traitement d'archives, rédaction de bordereaux d'élimination et de versements(MIAM)

- une visite des locaux des Archives départementales."


On ne peut pas être partout.

jeudi 11 novembre 2010

rendez nous Philippe

Un de mes petits plaisirs est de regarder, le samedi en fin de matinée, l'émission "la maison France 5" (anciennement "question maison" ).

Globalement le concept c'est : des dames blondes entre deux âges, bien brushées, avec un jean de créateur, font visiter leur maison fabuleuse.

Mais pas que.

Car en fin d'émission il y a ma rubrique préférée : "le SOS maison".

Les années précédentes, un jeune architecte branchouille à frange venait proposer des solutions, avec des dessins de ouf à l'appui.

Et moi j'avais commencé à m'attacher à Philippe, son crayon HB efficace, sa besace de metrosexual, et ses clins d'oeil coquins à la maitresse de maison en détresse avec son idée de dressing.



Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir que cette année, France 5 a dégagé Philippe pour le remplacer par Gaëlle Cuisy et Karine Martin, des twisted twin sisters grandes, minces, et terrifiantes, qui, c’est le comble, ne dessinent plus, mais utilisent un ordinateur (brrrrrrrr).


Remercions toutefois France 5 d'avoir gardé la frange pour ne pas trop déstabiliser la spectatrice ménagère de moins de 50 ans.

lundi 1 novembre 2010

Quand l'esprit vient aux femmes

L'autre soir, je feuilletais négligemment un des six catalogues de jouets de Nowel que j'ai reçus vers la mi octobre ( la semaine prochaine, je prépare la galette des rois ).
Et vlà ty pas ce que je trouve à la page (rose) intitulée "les filles" :
- tout d’abord, le "chariot ménage" dont je me demande si un jour Knut me le réclamera à corps et à cris (toutefois, si c’est le mimétisme qui la guide, j'en doute).
- si tu regardes plus attentivement lecteur, tu constateras qu'une anomalie s’est glissée dans la page " les filles" ; regarde bien kiki pousse la chariot médical (indice : il ne porte pas de rose et il a les cheveux courts) : c'est un garçon (j'entends d'ici le créatif de l'agence de pub du Roi du Toy : "ah bah non quand même, le chariot médical - avec des accessoires hyper techniques, électroniques et lumineux- c’est trop de responsabilités pour
une pisseuse ") .




Un de mes collègues a deux filles, l'une "garçon manqué" et l'autre portée sur les princesses ; il avait acheté quatre lettres à accrocher au mur : O, V, L, et E . La princesse dit "oh ça fait LOVE!" et sa soeur lui répondit "bah non c'est VELO !"

Est ce qu'on induit chez nos enfants des comportements dits féminins ou masculins ? Inné ou acquis ?

mercredi 27 octobre 2010

thinkpoint m'a tuer

Ca devait arriver, à force de télécharger surfer comme une forcenée, j'ai choppé un pitin de virus malfaisant qu'il nous a pourri le week end : thinkpoint (je vous jure, à quoi ça sert de ne pas payer un antivirus, j'ai nommé Antivir).

N'écoutant que son courage, le Sultan, vêtu de son armure de chevalier nerd s'est ardemment battu, sous le regard mi-admiratif mi-éploré de sa belle (moi).

Pis après il en a eu marre et déposé l'armure, et il a acheté pour 35 euros le spyware Spy hunter.
Un peu ptite bite, mais efficace néanmoins.

dimanche 24 octobre 2010

polygone

On l'a vu, mon turc (la langue) est encore hésitant.
Forte de ce douloureux enseignement, j'ai accepté le (coûteux) cadeau du Sultan : la méthode interactive Rosetta Stone.
A raison d'une leçon par semaine, j'ambitionne d'avoir terminé les niveaux 1, 2 et 3 dans un an.
Et puis il faut reconnaître que c'est rigolo, tu cliques, t'écris et tu parles dans le casque.




Nous continuons à pratiquer la méthode OPOL (one parent, one language) avec Knut : le Sultan lui parle en turc, je lui parle en français.

(Knut est facétieuse, car le premier mot qu'elle a prononcé haut et fort est "DOG", pour imiter un jouet donné par un collègue américain de la Firme où travaille le Sultan).

Gageons qu'avec ses neurones tout frais, Knut sera bilingue avant que j'arrête de dire à ma belle mère qu'elle a le cul rose.

(pour preuve que le neurone en prend un coup après 30 ans, je n'ai compris que récemment que "Rosetta Stone" n'est pas le patronyme de la créatrice de la méthode, mais juste la traduction de "pierre de Rosette").

dimanche 17 octobre 2010

1 an !

et cinq dents ! (merci à toi cher anonyme pour les souhaits d'anniversaire).

Jeudi soir, le 14 donc, j'ai récupéré Knut et le Sultan à l'aéroport de Genève ; à l'heure où il y a un an, je me comportais (encore) comme une héroïne de l'accouchement.

La veille j'avais couru les magasins pour trouver un moule à gâteau en forme d'ours, munie d'une recette au lait de croissance ( oui ! très bon et plein de fer).

Knut a dévoré le gâteau (et sans doute beaucoup apprécié les efforts de présentation).


dimanche 10 octobre 2010

n'est pas Elizabeth Badinter qui veut

Je ne suis pas une mère fusionnelle ; j'ai kiffé à ce titre l'opus tant décrié d'Elizabeth Badinter, que j'ai trouvé hyper salutaire par rapport au climat général somme toute assez fifities que l'on trouve ici par exemple (globalement maman y est au foyer, toute heureuse de faire "son" ménage, prépare des plats cuisinés à ce grand imbécile d'homme pour quand elle sera à la maternité, car il serait capable de se laisser mourir de faim, :smileyattendri: ; mais elle ne se plaint pas, il "l'aide" : par exemple il y a trois mois il a passé un coup de balai, après un clash de trois jours, menace de divorce à l'appui ).

Bref

Je développe à qui veut la théorie selon laquelle je n'ai pas fait un enfant pour qu'il "m'appartienne". Notamment avec un verre de kir dans une main et une cigarette dans l'autre, pendant que Knut mange les croquettes du chat tranquillou.

Aussi ai-je été moi même assez surprise de cette sensation un peu bizarre au creux de l'estomac quand le Sultan a annoncé "la Firme m'envoie en Turquie, j'en profiterais bien pour passer emmener Knut afin qu'elle passe du temps avec mes parents".
Tout juste ai-je réussi à ne pas exiger les résultats de crash test du siège auto que mes beaux parents ont emprunté pour l'occasion ; réprimée également l'envie de m'enquérir de la résistance anti sismique de l'appart hôtel choisi pour héberger la chair de ma chair. (la circulation à Istanbul et le big one à venir sont mes deux craintes, pas quand j'y suis curieusement).

Mais bon, ça fait plaisir de voir Knut et sa grand mère si enchantées.

edit 1: la photo est floue, choisie volontairement ainsi (en effet le vernissage de mes ongles devant Gossip Girl ne me laisse pas le loisir d'utiliser la fonction "floutage" de photoshop, autant gagner du temps)
edit 2 : vernis acheté 8 mois après toute la blogosphère, n'est pas Garance Doré qui veut.
edit 3 : le chat Serafettin est absent ou dans l'impossibilité de vous répondre, il célèbre sa tranquillité retrouvée

(dessin piqué sur cet excellent blog)

dimanche 3 octobre 2010

chacun cherche son chat

J'ai honte de l'avouer, mais depuis la naissance de Knut, nous avons quelque peu négligé le chat Serafettin. Lors de sa visite, 10 jours après la naissance de Knut, ma mère, grande amie des bêtes, s'en est d'ailleurs inquiétée ("mais quand même, vous caressez encore un peu le chat ?" ) ; elle a posé la question après s'être dûment extasiée devant sa petite fille, conservant malgré tout un certain sens des priorités. Qu'à cela ne tienne, Serafettin bénéficie maintenant d'un retour de flamme (prions pour que ce ne soit jamais, jamais, au sens propre, Knut manifestant également un intérêt certain pour les allumettes depuis qu'elle est mobile).

mardi 28 septembre 2010

photo de truc




Dr Caso nous invite à publier chez elle la photo de "quelque chose bien de chez nous".

(ce qui m'a plongée dans moult questions existentielles : où est ce chez moi : dans le Nord ou en Haute Savoie ? )

Comme j'ai déjà diffusé la célèbre photo de la baraque à frites, c'est la montagne qui gagne cette fois ci :

jeudi 23 septembre 2010

fiction

youhou nous voilà de retour !
L'avantage d'être en Espagne c'est qu'on est totalement coupés de l'"actualité".(nous ne parlons l'un et l'autre, ni le catalan, ni le castillan).

A peine arrivés sur la première aire d'autoroute française de la route du retour que la télé braillait l'intention de Brice Hortefeux de munir les tribunaux correctionnels de jurys populaires, au secours (théorie : Brice Hortefeux aurait il mal mal supporté, adolescent, son traitement au roacutane ? ce qui expliquerait bien des choses à propos de son teint fleuri et de sa personnalité ?)

Bref, il va encore falloir jouer serré pour échapper à la démagogie ambiante (je me limite à la revue de presse de France inter à 8h30 dans ma luciolemobile).

Dit comme ça, on dirait que je suis amère et que je n'ai tiré aucun bénéfice de mes vacances ; que nenni, elles furent excellentes !

Avant de parler liens grands maternels et Rioja (principale composante actuelle de mon système sanguin, avec la bière Estrella Damm), parlons de (vraie) fiction.

Le destin miraculeux d'Edgar Mint, tout d'abord, une très bonne surprise, assez atypique, avec une fin tu m'en diras des nouvelles (attention pavé).

Dans la catégorie moins bien le manuel de la mauvaise mère, pas désagréable mais sur la grossesse adolescente britannique, n'égale pas Slam de Nick Hornby.

Le dit Nick Hornby qui aurait pu se passer de la bonté, mode d'emploi, thème intéressant, mais qui s'effiloche rapidement.

Entre deux magazine féminins que me conserve religieusement ma moman, me suis envoyé
les témoins de la mariée (tous, l'un après l'autre et en 3 heures ) ; et bien ça se confirme, je n'aime pas le roman français ; je me demande si le style et le scénario du Elle n° 21548 n'étaient pas meilleurs (c'est dire).

Avant de me finir sur perte et fracas, là du style, de l'humour, du rythme en veux tu en voilà.

Puis est venu le traditionnel moment d'angoisse de fin de vacances à l'étranger où je suis à court de lecture (d'où course à la librairie francophone, plus fructueuse à Barcelone qu'à Kalkan - Turquie) ; et là je me suis acheté les piliers de la Terre recommandé par l'un d'entre vous pendant ma grossesse, en me disant qu'avec ça j'avais de quoi voir venir (finalement pas encore commencé car j'ai retrouvé des vieux Marie pas Claire sous le siège de voiture).

Bientot chez la Luciole, les films et les séries de l'été (si si j'insiste)

lundi 6 septembre 2010

yihaaaaaaaaaaa !


c'est les vacances !
tant qu'on peut, on part en septembre une fois encore.
C'est toujours une petite jubilation perso de partir quand tout le monde revient la mine sombre, pile au moment où les bouchons se reforment et trois tonnes de publicité "spéciale RENTREE" envahissent la boîte aux lettres.
Au programme : d'abord le Pas de Calais chez ma môman puis la Catalogne (empreinte carbone vous avez dit ? ) .
Dès dès le premier samedi soir je me la joue Elizabeth-Badinter-style en laissant Knut avec le Sultan et sa grand mère pour aller danser sur la table d'un rade à matelots de Boulogne sur Mer (en vrai passer une soirée en compagnie de trentenaires fonctionnaires, mais ça fait moins classe) ; j'éprouve à peine une petite pointe de culpabilité ; le Sultan parlera empire ottoman, ma mère parlera "secret story" , le tout devant une pizza fraîchement décongelée, ça ne peut que parfaitement se passer (ou bien ?).

edit d'aujourd'hui : pour des raisons de désorganisation blogguesque totale, la partie "pas de calais" est déjà derrière nous à l'heure qu'il est et nous faisons une étape à la maison avant de repartir vers le Sud ; récit plus tard

Je maîtrise parfaitement le dépliage de l'abri anti UV pop up de chez Décathlon ; et à la piscine, j'attise déjà la jalousie des autres parents devant la grâce avec laquelle je replie l'engin ( la première fois , prévoir tout de même trois visionnages au bas mot de la vidéo du site de Décathlon ).

Et grâce à nos petits week ends depuis le début de l'année ( Marseille, Lyon) , j'ai intégré le théorème dit du déplacement avec nain : "tout voyage avec le nain implique un transport de matériel de masse égale à 4 fois le poids du dit nain ,et au moins 10 fois son volume " ; bref on a acheté un coffre de toit poétiquement nommé Bermudes, ce qui n'améliore pas le style de la Sultan-mobile ni son accoustique, mais va nous retirer une fière chandelle du pied.

lundi 30 août 2010

belle famille : l'étiquette et les larmes

Ma belle mère et ma belle sœur sont venues passer 10 jours à la maison cet été.
Or j'ai tendance à être jalouse de mon intimité, qui me permet de cultiver en toute quiétude ma richesse intérieure( = en gros, un de mes plus grands plaisirs de la laïfe est de m'avachir en robe d'hôtesse en slip troué devant auféminin.fr/une connerie télévisuelle /des blogs amis... à peine rentrée du boulot, le tout en me gavant de 5 fruits et légumes cochonneries-non sans avoir passé du quality time avec ma fille avant, bien sûr).

Comment ai-je fêté récemment mes 3 ans de mariage avec le Sultan en étant aussi peu "Alexandre Jardin", c'est un mystère.
Bref
Or ma belle mère a tendance à prendre la chose domestique en main de façon trop.....personnelle ; et selon une logique qui me dépasse ; par exemple, le premier jour, elle a réorganisé le frigo ; par "réorganiser" , j'entends "ôter les tiroirs des bacs à légume de leur emplacement" pour les placer en haut là où tout être normalement constitué met la viande.

Malgré des allusions répétées au fait que Knut portait désormais la taille " 1 an ", j'ai retrouvé régulièrement mon nain de jardin boudiné dans 4 couches de matière poliaire taille 6 mois ou flottant dans du 18 mois.

Mais nous sommes parvenus (non sans mal) à juguler son TOC le plus crispant : ma belle mère est une serial coupeuse d'étiquettes.
Sa cible de prédilection : les vêtements de Knut ; je suis peut être un peu TOCée moi même, mais je trouve infiniment kiant de devoir jongler parmi un tas de bodies pour deviner lequel ira à Knut(rien ne ressemble plus à un body 3 mois qu'un body 6 mois).

A part ça je le confirme : dire à son mari au début d'un coït "mais qu'est ce qu'elle fout ta mère ? je l'entends fouiner " est très peu propice à une issue heureuse du dit coït.

Au vu de ce qui précède, on pourrait croire que je suis une égoïste sans coeur et sans esprit de (belle)famille : point du tout. Je mesure toute l'importance du lien entre Knut et sa famille paternelle ; dans l'idéal je préférerais juste que ça n'implique pas 10 jours de cohabitation à chaque fois.

Ma belle famille a la larme facile ; à chaque séjour de Turquie depuis 6 ans, les au revoirs sont ponctués de pleurs ; les choses ne se sont pas arrangées depuis Knut ; à la fin de nos premières vacances avec elle en mai, nous avons essuyé trois rafales successives : ma belle sœur la veille du départ, ma belle mère le matin , et mon beau père (pourtant un gaillard d'1.90 m pour 120 kgs) devant l'aéroport d'Istanbul. Comme je le pressentais et que je suis la reine de l'empathie lacrymale, j'ai moi même pleuré trois fois....et parfois avant eux.
Cette fois ci j'ai prévu le coup, c'est le Sultan qui a déposé Knut chez la nounou avec elles sur le chemin de l'aéroport (et c'est la nounou qui a pleuré de concert).

vendredi 27 août 2010

l'amour est dans le pré : l'épilogue

Au final, peu de couples se sont formés cette saison ; il semblerait que les agriculteurs ne trouvent pas chaussure à leur pied du premier coup (ce sont souvent des téléspectatrices qui se pâment d'amour devant leurs aventures qui leur écrivent une fois l'émission diffusée).

En rayon, il nous reste donc :
-Jean Pierre, qui n'a pas de problème de self estime ; parmi les deux prétendantes sélectionnées, il en trouvait une trop conne pas à son niveau intellectuel et l'autre trop grosse pas à son goût physiquement ; à savoir avant de vous engager , Jean Pierre veut suivre les conseils de sa maman qui lui a toujours dit qu'il gâchait son talent (de chanteur , car Jean Pierre brame du Mike Brandt au pis des vaches) et se faire connaitre artistiquement au delà des frontières du Finistère.
Attention Jean Pierre a largué de façon assez goujate sa prétendante à peine le week end à Rome fini.


-Pascal, qui a consenti à emmener Lucie en week end à Londres "pour lui faire plaisir" (là aussi, largage très peu courtois dans l'Eurostar du retour ) .
A savoir avant de s'engager : Pascal est peu bavard (voire mutique) et s'enfile une boîte de cassoulet-micro ondes au petit dèj dans un silence de mort.


- Guy (qui a perdu 17 kgs entre le début et la fin de l'émission ); à savoir : Guy est un peu immature ; tout a foiré avec Estelle quand il a compris qu'il ne serait pas number ouane dans son coeur, avant son fils de 7 ans (on sous estime le potentiel érotique chez l'homme de 40 ans du "mais moiiiiiiii j'ai besoin qu'on s'occupê de moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" , prononcé avec la lèvre inférieure tremblotante ).


-et last but not least, Freddy, le camoufleur de calvitie ; j'ose à peine me gausser de Freddy, que ses deux prétendantes ont quitté ensemble dans un grand éclat de rire moqueur après 4 jours de foutage de gueule intensif ( entre les pulls à motifs, la grand mère dans la cuisine vintage et les regards neueneu énamourés, il y avait certes matière, mais quand même , quelle cruauté ).


Si vous avez été touché par l'un d'entre eux vous pouvez encore leur écrire à l'adresse suivante :

L'amour est dans le pré
TSA 62000
92137 Issy Les Moulineaux cedex

Précisez sur votre courrier le nom de l'agriculteur. Vos lettres seront transmises rapidement !

mercredi 14 juillet 2010

9 mois


Knut a 9 mois aujourd'hui !

A 8 mois elle pesait 8kgs4 et mesurait 71cm 1/2 (oui, à 8 mois, le demi, ça compte); une grande louloute donc, étonnant vu la taille de ses parents.

Elle mange goulûment purée de légumes, viandes blanches, compotes et petits suisses, et pousse un soupir d'aise quand on lui apporte son digestif en fin de repas(= un biberon de 150 mini). Après ça elle rote de contentement (pas une chipoteuse ma fille).

Par contre elle pète moins régulièrement (ou a appris à le faire discrètement en vue de sa future vie sociale? voir la rubrique "blondinets" ci dessous)

Elle dort bien, et sourit très souvent ; elle se met à 4 pattes (sans trop savoir quoi faire une fois qu'elle est arrivée là), s'assied toute seule et dézingue régulièrement son joli mobile jacadi acheté avec amour par sa moman (fallait pas l'appeler Knut).

Elle surkiffe les petits fils de sa nounou (de jolis jumeaux blondinets).

Bref un amour de bébé, qui donnerait presque envie d'en faire un deuxième(ou pas, de peur d'être moins chanceux la seconde fois).

Le pédiatre a écrit "délicieuse" sur le carnet à la visite de 6 mois et demi ; avant de m'attirer le mauvais oeil (vite, coller un nazar boncuk dans ce post), je me dois de préciser qu'il a écrit "début de la peur de l'étranger" à la visite de 8 mois (vu qu'elle a hurlé d'un bout à l'autre).

dimanche 11 juillet 2010

(agri)culture : tout fout le camp

Révélations :
-une des deux prétendantes de Freddy ne serait venue que sur un pari

je me disais aussi qu'elle avait un air moqueur peu énamouré quand il lui a répondu "pourquoi t'es trop serréee?" alors qu'elle protestait à ses compliments "arrête j'ai les chevilles qui enflent"

-Lucie était brushée à mort mais est naturellement frisée :

(le brushing n'a pas résisté à 3 jours pluvieux dans la Marne, le département collé à beaucoup d'autres)

-et enfin Philippe, le prétendant de Sylvie, serait un acteur porno connu dans le milieu sous le pseudo évocateur de "28 cm"

Ici au Buffalo grill, Sylvie confie à Phlippe qu'elle n'a pas souvent vu le loup ; quelque chose me dit qu'il en est peut être mieux ainsi.

lundi 28 juin 2010

(agri)culture : géopolitique

La semaine dernière, on a assisté aux débuts de ce qui pourrait être une grande histoire d'amour, entre Pascal (fan de hard rock, de femmes à forte poitrine, pourquoi pas avec un style gothique et de philatélie) et Lucie, sa prétendante.

D'abord, on peut noter un certain mimétisme débutant entre les deux, mimétisme (capillaire notamment) qui ne trompe pas :


En outre, ces deux là ne sont jamais à court de conversation:

-Lucie (devant la carte punaisée dans la garçonnière douillette de Pascal):
"c'est grand la Marne, c'est quand même collé à beaucoup de départements"

-Pascal : "et s'ils avaient eu l'idée de faire de plus grands départements, ce serait même collé à la Belgique"

jeudi 24 juin 2010

brèves de jour de grève

-privilégiée de fonctionnaire
-bouclier fiscal
-Eric Woerth, Liliane Bettencourt
-adieux de Stéphane Guillon hier matin sur France Inter
-triomphalisme nauséabond de Finkielkraut sur la même antenne au sujet de la défaite de l'équipe de France, bien fait pour ces "racailles issues des cités" selon lui (ça fait du bien Alain ?)
-......................

3 ans à osciller entre écoeurement et incrédulité et souvent envie de gerber et parfois même de rire (jaune, de peur d'être obligée d'en pleurer) devant les envolées johnny-hallydesques de ce qui nous sert de président et ses sbires.
3 ans ça fait long. Très long.

dimanche 20 juin 2010

(agri)culture : la vengeance

Dans "l'amour est dans le pré", il y a aussi des agricultrices à la recherche de l'amour.
Ainsi, Sylvie, qui accorde pas mal d'importance au physique et qui a avoué un petit faible pour Robert Redford.
voici les prétendants qui se sont présentés au speed dating :

Il y a un temps pour prendre ses aises et un temps pour prendre sur soi.


Jean Pierre lui, n'a pas attiré les foules ; avec cette belle confiance en lui toute masculine, il se permet quand même de faire la fine bouche et de conclure après un entretien avec une des ses (trois) prétendantes que "tellectuellement, elle ne va pas être au niveau" ; ajoutons que Jean Pierre est mélomane, qu'il chante du Mike Brandt aux sélectionnées ainsi qu'à ses vaches allaitantes ( et ça couperait la montée de lait même à une afficonada de Marie Thirion).


Enfin, last but ot least : lou ravi de la crèche, Freddy ; Freddy en plus d'être toujours souriant, est un camoufleur (= il ramène habilement quelques mèches folles sur le sommet de son crâne pour cacher sa calvitie) ; pourtant (le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas), Freddy arrive à pécho une jeune femme assez avenante de sa personne ; j'ai néanmoins crû déceler une pointe de découragement chez elle quand il lui a présenté sa grand mère à l'étable et sa mère à la cuisine (il vit avec les deux, et elles ne sont guère causantes) ; coup de grâce, Freddy a aussitôt emmené sa belle faire les courses au shopi (passage obligé de la carte du tendre).

dimanche 13 juin 2010

(agri)culture : le retour

C'est reparti pour une nouvelle saison de "l'amour est dans le pré", ce monument de sociologie ; espérons qu'elle sera aussi riche en enseignements que l'année dernière.

Rappelons que les rencontres des agriculteurs solitaires et de leurs prétendantes sont uniquement fondées sur la beauté intérieure.

La preuve par le jeu : rends à chacun des deux agriculteurs ci dessous ses prétendantes (indice : après l'émission de présentation, un des ces agriculteurs n'a reçu que cinq courriers, dont deux pour lui proposer une brouette moldave torride une collection de timbres pour la modique somme de 3000 euros ; en effet il avait annoncé dans son portrait qu'il était féru de philatélie)

1er agriculteur :

dixit M6 : Nicolas est un grand voyageur. Il a fait ses études agricoles en Argentine et en Australie. Très dynamique, Nicolas est un grand sportif. Il pratique plusieurs fois par semaine la course à pied, la danse (rock et salsa) et la chasse, qu’il est prêt à abandonner si sa future compagne n’apprécie pas!

2ième agriculteur :

Pascal est un grand collectionneur : il écume les brocantes tous les week-ends pour trouver des timbres, des pièces, et des miniatures d’engins agricoles.
Il est également passionné de hard-rock à tel point qu’il possède plus de 500 albums.
Il a une préférence pour les femmes à forte poitrine, pourquoi pas avec un style gothique !
Il avoue par ailleurs ne pas être très doué pour les tâches ménagères et la cuisine.
(et on ne peut rester insensible à son accent de la Marne quand il affirme avec espièglerie "un esploitant, c'est un second qu'il a besoin" )

A présent , les deux sets de table de prétendantes:




....
....

SUSPENSE !

Yep, seules deux courageuses ont souhaité en savoir plus sur la beauté intérieure e Pascal ; y a pas de justice... Autant dire qu'il n'a pas été aisé pour Pascal d'en sélectionner...deux pour venir passer une semaine à la ferme (edit de dernière minute : l'une d'entre elles s'est désistée après le speed dating, tout bien réfléchi ) ; en plus de sa beauté intérieure, Pascal est un galant homme, qui n'a pas songé une minute à s'emparer de la valise de sa prétendante à l'arrivée du train.


Par contre, notons que le choix du pantalon n'est pas du tout déterminant :

dimanche 30 mai 2010

bain (de siege) linguistique

Dernier soir avec mon clavier fgğıo cheri, donc j'en profite, avant de reprendre l'avion pour la France demain ou j'ecrirai a nouveau de vrais articles de fond (avec des accents) :
"en Turquie, comme on allait a un mariage, je me suis rendue chez le kuaför ou j'ai demande aussi un makyaj, pas trop eksantrik au niveau du fondöten.
A peine sortis de l'asansör, on a vu qu'il y avait une super ambiyans et de la bonne şarküteri, on a ouvert une bonne bouteille avec le tirbuşon et fini avec des pötibör."

En fait le turc c'est fingers in the nose, merci Atatürk.



Sinon, j'ai quand meme reussi a dire a ma belle mere "ton cul est rose" alors que je voulais dire "elle a les fesses roses" au sujet du seant de bebe Knut, dans un grand elan de confiance linguistique ; fou rire ebahi de ma belle mere ; honte absolue de mon cote ; bref, je progresse...

dimanche 23 mai 2010

la technique est contre moi

Je profiterais bien de ces vacances en Turquie pour reanimer mon blog (marrant comme j'ai une disponibilite internetesque sans limite quand je suis chez mes beaux parents) mais le clavier turc ci dessous constitue un handicap majeur (5 minutes, une nouvelle ride sur mon front mouille de sueur pour aboutir a cette phrase sans accent).

mardi 4 mai 2010

un truc vachement joli ...



...pour drcaso.

merci de bien vouloir noter que je suis contre :
-le fait de mettre des photos de ses enfants sur le ternet ;
-le fait d'habiller systématiquement en rose les petites filles ;
-les t-shirts à message ("I was born to shop" says le t-shirt rose d'Aylin ).

samedi 1 mai 2010

le conflit, la femme et la mère (2)

Bon, ça ne vaut pas la captive d'el Ankhara, force est de le constater.
Je déconne.
En fait j'ai bien apprécié "le conflit".
Assez étonnée qu'il ait été réduit à longueur de fora et de media à un pamphlet anti-allaitement et anti-écologie, ce qu'il n'est pas selon moi.
(je regrette même le ton mesuré d'Elisabeth B. au sujet de cette connasse d'Edwige Antier).
Mais une étude sociologique bien documentée (bibliographie de folaille) sur le désir d'enfant, sur l'arbitrage entre les différentes aspirations féminines, sur l'"instinct maternel", sur la fertilité selon les pays.
Bref, ça m'a parlé. Et ça rafraichit de lire quelque chose qui va un peu à contre courant des tendances actuelles en matière de maternité, ou au moins qui apporte un peu de recul sur le sujet.
Deux idées en particulier avec lesquelles je suis assez d'accord :
-je doute de l'existence du fameux instinct maternel et je ne suis pas loin de penser qu'il est une construction sociale ; certes j'ai été la première surprise de la foooooorce de l'amour (Lara Fabian sors de ce corps) que j'ai ressenti dès le début pour ma Knutette ; et oui j'arracherai les yeux au premier qui l'embête ; pour autant je ne pense pas que cet amour soit plus fort ou plus viscéral que celui que ressent le Sultan (et par ailleurs il lui arrive d'entendre Knut pleurer alors que je dors paisiblement avec des boules Quiès, cqfd )
-à faire peser sur les femmes trop de diktats sur ce que la maternité devrait être, on arrive à des effets "contre productifs" - cf. la baisse spectaculaire des taux de fertilité au Japon, en Allemagne, en Espagne et en Italie, pays où on conjugue peut être plus difficilement travail et maternité. Pendant ce temps là la Française caracole en tête des indices de fécondité, même si elle fout la honte à l'OMS en ce qui concerne l'allaitement.

Bref, c'est bon, lisez en.

dimanche 18 avril 2010

putain, un mois !

Merci pour tous vos commentaires sur le billet précédent ! bientôt une critique d'Elisabeth Badinter qui déchire sa race.

Je ne sais pas ce qui s'est passé : du taf, du taf, du taf, des vacances dans le Sud, une vie intérieure assez bouillonnante (la nouvelle Star a recommencé), une communion avec la nature en ce printemps (j'ai planté des patates, avec à la main le livre "le potager sans souci" ; s'il en sort quelque chose de mangeable je me fais tatouer le portrait de ma belle mère).

Comme je suis paresseuse, juste des rires knutesques pour essayer de remonter le moral des copinautes qui l'ont perdu ou pour saluer comme il se doit les évènements heureux (bienvenue Elouan). Knut apprécie les visites de producteurs de vin (et les vapeurs d'alcool- vidéo prise au domaine de saint Ser, au pied de la montagne sainte victoire)



(à ceux qui s'interrogeraient sur le ton particulièrement guilleret du Sultan, oui, c'était après la dégustation)

samedi 13 mars 2010

le conflit : la femme et la mère (1)

On dirait que je n'ai pas assez cloué de chats noirs aux portes, car Knut a attrapé une bronchite le jour de mon anniversaire (J'ai eu t'six ans et je ne les fais pas, même si j'ai changé de catégorie d'âge dans les sondages).

Des médocs, de la kiné respiratoire et une semaine après il n'y paraissait plus.
(et tant mieux car ma belle assurance de mère trop cool a quelque peu vacillé, peu habituée que je suis à avoir un bébé tout pâlichon qui buvait moitié moins).

Depuis elle s'est bien rattrapée et met les bouchées doubles (elle a découvert les légumes et ne chipote pas devant mes purées de chez Picard décongelées mitonnées avec amour ).

Bref

Tout ça pour dire que j'ai évidemment suivi avec intérêt le méga buzz autour du nouveau livre d'Elisabeth Badinter, vue mon incursion toute récente dans le monde de la maternité (cf. grosso merdo tous mes billets de 2009-2010).

J'avais écouté la journée spéciale que France Inter lui avait consacrée.

Et j'avais été très étonnée (voire sur le cul) de constater à quel point les réactions avaient été virulentes.

Il faut dire que j'ai plutôt un a priori positif sur ses propos(le principe éducatif majeur de ma divorcée-de-mère étant qu'il faut toujours, toujours préserver son indépendance financière).

Entourée d'amies le plus souvent célibataires, parfois mariées avec enfants mais dont aucune n'aurait envisagé d'arrêter de travailler, il me semblait que ça allait de soi.

Quelle ne fut pas ma surprise en débarquant sur les fora dédiés de constater que de jeunes femmes de 25 ans de moyenne d'âge pouvaient affirmer (sans déconner) qu'elles se voyaient bien mères au foyer toute leur vie, afin de permettre à leur compagnon "de se consacrer à sa carrière sans contrainte" (sic)et qu'il fallait veiller à remplir le frigo en prévision de leur séjour à la maternité afin que le dit compagnon ne meure pas de faim et qu'elles avaient de la chance car il consentait parfois à donner un biberon pour "aider".
Et que le travail n'est pas aussi épanouissant.
Ce que je peux tout à fait concevoir.
Mais jamais jamais la question de la dépendance financière, si centrale à mes yeux, n'était évoquée(je suis probablement une veille aigrie qui voit le mal partout mais à l'heure où plus de la moitié des unions se finit en divorce, je trouve cela particulièrement...rafraichissant).
Bref Adriana Karembeu en terre inconnue chez chez les Amharas d'Ethiopie, c'était moi.
(à la fois c'était un risque à prendre, l'échantillon de référence étant sans doute différent sur le forum "je suis une working girl et j'emmerde les hommes" ).

Il était donc urgent que je lise Elisabeth dans le texte ; et là avec un sens de l'à propos incroyable, une amie m'a offert pour mon anniversaire le dit ouvrage, lisant dans mes pensées ( peut être plus simplement avait elle gardé en mémoire des heures de prise de tête sur le thème "dois je passer ce nouveau concours dont la réussite m'expédierait au mieux à 200 km du Sultan?" , "dans cette hypothèse un ovule mûr dans la Meuse, par exemple, ça ne ferait pas trop loin pour son spermatozoïde haut savoyard, même véloce ?" , puis "allaitement ou pas ?" puis "congé parental ou nounou?",etc...)

A venir donc, une critique qui déchire de "le conflit : la femme et la mère", que j'espère aussi relevée que celle de la captive d'al ankhara.

Dès que j'ai fini un miracle en équilibre de Lucia Etxebarria, un peu sur le même thême.

jeudi 25 février 2010

petit traité de génétique appliquée

On le sait l'essentiel, c'est la santé, et de ce côté ci, Çok Şükür (=merci mon Dieu, en turc), on n'a pas à se plaindre (pas même un ptit rhume, alors que les bébés du même âge que je connais enchainent bronchiolite sur gastro entérite ); Knut est pour l'instant seule chez l'assistante maternelle, ceci explique peut être cela (il parait que les bébés se doivent de faire un certain nombre de primo infections pendant leurs premières années, je m'attends donc à un festival dès qu'elle sera en contact avec d'autres nains) ; mon côté superstitieux me pousse à toucher du bois et à clouer des chats noirs aux portes.

Nous pouvons donc nous nous occuper l'esprit à des futilités du genre "quelle sera la couleur des yeux de Knut?".

La probabilité statistique voudrait qu'elle les ait marrons (scientifiquement confirmé et encore, j'ai triché, j'ai mis mon beau père en vert, sous prétexte que quelques uns dans la branche ont les yeux bleus).


Allez voir ici si vous voulez savoir quelle sera la couleur des yeux des enfants que vous aurez avec Brad quand il aura enfin divorcé d'Angelina (mais ça m'étonnerait qu'il veuille encore des enfants après ça, j'ai comme l'impression qu'il souhaite plutôt se bourrer la goule 24/24 avec Georges C. et Matt D.)

Et pourtant, voilà ce que ça donne pour l'instant :


Le suspense est donc à son comble et les paris sont ouverts : virera? virera pas? virera quand ?
Vous le saurez dans un prochain épisode de "it's a Knut's life"

vendredi 19 février 2010

l'épreuve de la jupette

Cette nuit, aux JO de Vancouver, l'épreuve de danse sur glace.
Et la patineuse du couple français, Isabelle Delobel, elle a eu un bébé le 1er octobre.
gloups...
Juste 14 jours avant moi.
Et autant dire que là maintenant, je ne me vois pas virevolter en jupette devant des millions de spectateurs(et quelque chose me dit que le Sultan, qui dort présentement sur le canapé -glamour toujours- ne doit pas trop se voir me soulever à bout de bras non plus).

Bon, le bilan pourrait être pire, sur les 17 kilos pris, j'en ai perdu 14 en 4 mois (au prix d'un "rééquilibrage" alimentaire tout de même) ; j'en perdrais volontiers encore 5 pour être tout à fait à l'aise en jupette.
J'imagine qu'Isabelle a été un peu plus rigoureuse que moi pendant la grossesse, niveau diététique.
Un autre point m'intrigue ; la sage femme adepte du franc parler, qui a rééduqué ma foufoune (on ne change pas une équipe qui gagne), m'a formellement interdit de reprendre la course-le yogging quoi- avant les six mois de Knut.
Alors pourquoi qu'Isabelle Delobel elle participe aux jeux olympiques alors que moi je suis tout juste autorisée à nager, sous peine de couche Libra à la cinquantaine ?(malgré un score périnéal de 4.5/5 à l'issue de mes séances de rééducation, je tiens à le dire).
Hein ?
Allez la France quand même.

mardi 9 février 2010

la vie c'est un manège

Dans la vie il y a des jours comme ça :
-tu te réveilles deux heures avant l'heure officielle, sans pouvoir te rendormir, alors que ton bébé de quatre mois fait paisiblement sa nuit
-il neige encore, tu vas devoir déblayer la neige et abimer ta french manucure parce que ton mari il est en Russie pour élaborer une stratégie afin de persuader les dentistes moscovites de conseiller à leurs clients les brosses à dent de la Firme
-tu ne retrouves plus les bitoniaux qui servent à surélever le parc de Knut, alors que tu es sûre de bien les avoir rangés pour ne pas les perdre
-tu traverses un ces fameux paliers de la perte de poids post partum (palier qui dure depuis maintenant un mois,et sur deux mois de régime c'est décourageant) ...

Heureusement il y en a aussi des jours comme ça :
-tu retrouve les bitoniaux rangés avec la pompe à vélo (logique)
-tu t'évapores du déjeuner qui suit la grande réunion des blaireaux cadres de ton département pour profiter d'un après midi de liberté à l'oeil et pour aller faire un relooking gratuit dans la galerie commerciale d'Auchan(t'arrives chez la nounou maquillée comme une voiture volée)
-et quand tu rentres chez toi, tu trouves un adorable doudou confectionné par la non moins adorable Gloria suite à un concours de cunnilingus que tu as gagné haut la main (passez moi l'expression)

dimanche 24 janvier 2010

il y a un an

le Sultan et moi on suivait un stage de Bachata.

la Bachata c'est une danse latino trèèèèès sensouale.

A la première échographie, le médecin a déterminé la date de conception au 24 janvier.

On se demande vraiment pourquoi.



(naaaaan c'est pas nous dessus)

vendredi 22 janvier 2010

retour sur résolutions part 3

ma troisième résolution était de me mettre sérieusement au Turc (la langue ouralo altaïque ) ; "plafonner à la 25ième leçon du "Turc sans peine" d'Assimil, c'est la honte ; avant l'automne je finis le bazar." disais-je.

Là c'est la loose totale ; je suis restée le luc dans le canapé pendant 4 mois, et je n'ai pas eu le temps d'avancer sur "le Turc sans peine" ; mais qu'est ce que j'ai fabriqué je vous le demande ? j'ai analysé des oeuvres littéraires de référence, j'ai regardé des reportages sur Arte, j'ai réfléchi au sens de la vie.

Bon,disons que j'apprendrai en même temps que Knut ; en effet le Sultan a compulsé de nombreux ouvrages (vraiment de référence cette fois ci) sur le bilinguisme et nous avons décidé de pratiquer la position dite de la brouette moldave la méthode OPOL : one parent, one language.
Le Sultan parle à Knut en turc, je lui parle en français. On verra ce que ça donne, mais il nous tient vraiment à coeur que Knut maîtrise le turc.

vendredi 15 janvier 2010

working girl

quelques instantanés de ma reprise de boulot :

lundi 5h30 : je me réveille en sursaut, au beau milieu d'un cauchemard ; j'ai rêvé que je zappais la case nounou, et que je me rendais compte en début d'après midi que j'avais oublié Knut dans ma voiture. Dans la rue, dans le froid...

mardi 11h17 : je réponds au 287ième collègue qui s'enquiert, que oui, j'ai trouvé une nounou (j'ai quand même envie de répondre une seule fois que " pour l'instant, Knut est gardé par le chat Serafettin at home" ) et que "non, non, ce n'est pas trop dur de la laisser". Ouaih, je sais que ça part d'un bon sentiment.

mercredi à l'aube : le Sultan n'arrive pas à franchir le portail à cause de la neige ; il met la voisine au volant, qui a volé à son secours, et il pousse la voiture ; Knut hurle dans le cosy. Au bout de 30 mn, il arrive à sortir de chez nous.

mercredi 19h30 : je raconte ma journée de merde au Sultan, Knut dans les bras ; le Sultan lui dit "le chef de maman est un counard" en turc , et elle rit pour la première fois ! jusqu'ici nous avions le grand sourire sans le son, elle y joint le gloussement ad hoc. Nous sommes en admiration devant la chair de notre chair, un vrai moment Ricoré.

jeudi 16 h : la semaine est finie (smiley qui exulte) ; la nounou, qui nous avait demandé du linge de rechange, me fait remarquer qu'un des body était taille 1 mois et qu'il y avait une chaussette orpheline dans le sac ; comme c'est le Sultan qui a déposé le tout le matin, elle met ça sur le compte de la légendaire étourderie masculine ; je charge le Sultan à bloc, avec force yeux au ciel (en vrai c'est moi qui ai préparé le sac)

Afin que vous mesuriez toute l'ampleur de mon courage(et toute la dextérité à sortir le carrosse du mini garage), illustration :

et encore je n'ai pas photographié mon chef.

samedi 9 janvier 2010

retour sur résolutions part 2

je me cite (c'est trop de la balle de se citer) : " dormir 8 h ! extinction des feux à 23 h ! du coup, ne pas traîner le matin, arriver au boulot à 8h30 maxi, fraiche comme une rose (cf. résolution 1)".

Mouaih.

Pour la partie sommeil, soyons zhonnêtes, ce n'est pas Knut qui va trop me perturber inch'allah ; parce que depuis quelques semaine, Knut dort de 20h30 à 6h30 (pause ravitaillement) puis à nouveau jusqu'à 9h30 (Allah est grand ).

Par contre pour la partie "préparation rapide" j'ai comme un vieux doute qui m'étreint ; sachant que je n'ai jamais réussi, de toute ma vie d'adulte, à me préparer en moins d'une heure, et que Knut a tendance à lambiner sur la têtée ou le biberon, même si je l'amène changée (ben oui quand même) mais encore en pyjama à l'assistante maternelle, ça va être chaud bouillant d'y être à 8 heures comme on a juré nos grands dieux dans le contrat. Va falloir faire des SACRIFICES je vous le dis (mais la vie d'une mère n'est elle pas faite de sacrifices ?) ; comme ne pas surfer de blog en blog avec mon petit dèj', ou ne pas zyeuter les ventes privées...ou arriver en pyjama au boulot.

dimanche 3 janvier 2010

retour sur résolutions part 1

le 5 janvier 2009 je prenais plein de bonnes résolutions.

La première était d'aller "aller chaque jour au taf le pied léger et le coeur rempli d'allégresse".
LOL
Je l'ai fait, je le jure ; sauf que le 8 juillet, à cause de la peur sur le col, j'ai comme qui dirait été stoppée net dans mon allégresse.
Et je m'y suis bien habituée ma foi.
Sauf que je dois reprendre le travail le 11 janvier, après 6 mois d'arrêt.
Gloups.
Nan mais je sais hein, les contacts sociaux, la valorisation dans le travail, la notion (tellement vulgaire) d'argent, et d'indépendance financière (pas envie de quémander de l'argent au Sultan en le sensibilisant à la notion d'affaire du siècle devant un top Custo Barcelona à prix cassé sur ventes privées ), l'exemple positif de la mère épanouie au travail, c'est vachement important.
Ouaih.
N'empêche que le 11 janvier, d'avance me fait grave chier (et que j'en chierais presque des alexandrins dites donc).
Surtout que ma direction et mes RH chipotent sur mon 70 %(et se font prier pour me rendre ma carte de parking, les bâtards).
Et pis il va falloir laisser Knut à l'assistante maternelle ; et que Knut va peut être être malheureuse sans moi ; et ça me brise le coeur.

Comment c'était déjà ? ah oui,"le pied léger et le coeur rempli d'allégresse".

PS : vous aurez remarqué que je n'ai pas pris la résolution de m'exprimer avec distinction.